Un Comorien de 30 ans a été interpellé par des policiers de la surveillance du territoire, vendredi matin aux 67ha Nord-est, pour affaire d...
Un Comorien de 30 ans a été interpellé par des policiers de la surveillance du territoire, vendredi matin aux 67ha Nord-est, pour affaire de faux et usage de faux, rapporte nos confrères du quotidien « La Vérité » de la Grande île.
Image d'illustration |
Lors du guet-apens vendredi dernier aux 67ha où le comorien soudeur de formation habite depuis l’an 2008, la Police a encore surpris une quinzaine de faux tampons officiels, ceux du « fokontany » et ceux du ministère de l’intérieur ainsi que ceux du Premier Ministre, selon la police chargée de surveillance de territoire à Anosy qui s’est confiée à nos autres confrères de l’Express de Madagascar.
Le Comorien proposait un tarif plus ou moins réduit par rapport à celui du service de passeport, de l’immigration et de l’émigration. Il gagne environ 160 euros par visa et cela augmente suivant l’année. Après avoir été déféré devant le parquet d’Anosy samedi matin, il a été placé sous mandat de dépôt à Antanimora en attendant son procès et celui de ses complices.
Il faut préciser que l’administration malgache applique des tarifs jugés onéreux sur les étrangers essentiellement les Comoriens, ce que nos confrères ont omis de mentionner. En effet, si on s’en tient à la loi N°2007-033 du 14 décembre 2007 portant loi de finances pour 2008, celle-ci accorde une particularité notamment pour les « étudiants étrangers effectuant des études dans une des grandes écoles ou universités de la république de Madagascar » qui doivent obtenir leur visa à « moitié tarif », soit à « 114,34€ », le tarif normal étant fixé à « 228,67€ ».
Mais, les étudiants comoriens paient jusqu’à 400€ comme le témoignent dans notre édition du 10 septembre 2016 des étudiants encore sur place. Ce traitement inéquitable a fait réagir notre ambassadeur à Antananarivo. En effet, dans la même édition du 10 septembre de La Gazette des Comores, Caabi Elyachroutu Mohamed avait reconnu que « si on paie plus, c’est un problème administratif. Mais les textes sont clairs ».
Autrement dit, l’étudiant comorien doit payer 114,34€ au lieu de 350 voire plus, au service de passeport, de l’immigration et de l’émigration pour obtenir son fameux sésame. Peut-être que si l’administration malgache respectait les textes en faisant payer 114,34€, et que les démarches administratives jugées « très laborieuses » par l’ensemble des autorités comoriennes étaient allégées, les étudiants comoriens ne suivraient-ils pas des voies illégales pour obtenir un faux visa à 160€.
Toufé Maecha, La Gazette des Comores