Réhabilitation et extension de l’aéroport de Hahaya : La nouvelle infrastructure pourrait coûter plus de 77 milliards de franc
Reçu par le chef de l’Etat ce samedi 08 avril, la société chinoise Sinohydro s’impatiente pour le démarrage des travaux de réhabilitation et d’extension de l’AIMPSI et le projet de construction d’une route liante entre l’aéroport et la capitale.
S’agissant de la route, Sinohydro Corporation Limited dont une équipe se trouve aux Comores depuis un peu plus de deux semaines pour la conception du projet de l’aéroport et de la route Hahaya-Moroni, a proposé au chef de l’Etat la constructiond’un axe routier à 2 voies non fermées, un tracé qui traverse 7 villages sur 7 croisements et qu’elle compte installer des échangeurs. Une autre proposition soumise au chef de l’Etat est celle d’une route bidirectionnelle à 4 voies fermées et à péage.
Dans le volet de réhabilitions et extension de l’aéroport, selon la proposition du projet (volume commerciale, Ndlr) que son représentant délégué a remise aux autorités fin mars dernier, et dont La Gazette a copie, la société Sinohydro propose de concevoir, de construire et de compléter les travaux et de remédier aux défauts que cela soulève (…) pour le montant forfaitaire de US$166,445,619.12, soit un peu plus de 77 milliards de nos francs à l'exclusion de tous les impôts et taxes applicables.
Encore faut-il rappeler que rien n’est encore ficelé comme le souligne un responsable proche du dossier. En effet, au cours de la rencontre du samedi passé, l’équipe de Sinohydro a souhaité que le président se prononce sur la date de signature du contrat et de la cérémonie de lancement du projet. Le chef de l’Etat a répondu qu’ « il faudra un peu plus de temps pour prendre une décision afin d’éviter les déceptions dans le futur… ». Il a donc repoussé sine die la signature (proposée pour ce 11 avril par la partie chinoise).
Selon Beit-Salam, l’équipe a indiqué qu’il y a eu des nombreux échanges avec les responsables de l’aéroport pour modifier la proposition selon les exigences et qu’ils ont défini les clauses du contrat, qu’ils négocieront par la suite les prix puisque les taxes et impôts ne sont pas encore définis alors qu’ils constituent des éléments clés qui peuvent affecter un contrat.
Rappelons également qu’un MOU (Ndlr : protocole d’accord préalable à la signature définitive d’un contrat) a été signé le 8 mars 2016 entre le gouvernement comorien et Sinohydro Corporation Limited pour les deux projets en question (dans sa proposition de projet, la société indique que la signature avait eu lieu le 8 novembre).
Plus de 60 ans d'expérience professionnelle dans le développement et la construction de la production d'électricité, des routes et des ponts, des chemins de fer, des aéroports, de la fabrication et de l'installation des usines… et le bâtiment, Sinohydro est classé en 2016 en 6e place parmi les Top 250 entrepreneurs mondiaux par Engineering New Record (ENR) des États-Unis et en 3e place en termes du valeur contractuelle nouvelle et le chiffre d'affaires entre les entreprises chinoises d'ingénierie par le ministère du commerce de la Chine.
Toufé Maecha, La Gazette des Comores