Pour la beauté de tes œuvres et Pour la bonté de ton cœur Le peuple reconnaissant. Mercredi 8 avril 2015, le peuple comorien met s...
Pour la beauté de tes œuvres et
Pour la bonté de ton cœur
Le peuple reconnaissant.
Mercredi 8 avril 2015, le peuple comorien met sous la terre nourricière, un de ses fils les plus dévoués à sa cause, à son honneur, à son unité et à son développement. Il s’appelait Salim Hatubou, parti au moment où les bourgeons des fleurs, semées durant sa splendide et courte vie, commençaient à éblouir le monde, des belles fleurs plantées et bouturées par des mains de maître, à l’empreinte « des îles de la lune ».
Il grandissait très vite, remplissait très bien sa noble mission pour partir très vite sans avoir eu le temps d’offrir, à nouveau, son merveilleux sourire qui ne le quittait même pas pendant qu’il s’employait pour conter, lire et écrire les combats pour une vie meilleure.
Il voyageait souvent pour apprendre à raconter les vertus des autres peuples et offrait à ses lecteurs les mille et une merveilles cachées au fond des océans, c’était sa façon d’appeler à briser les frontières. Il aimait partager un café avec ses amis, mais en réalité, c’était pour avoir des idées pour les formuler en spectacle afin de nous faire nous connaitre pour mieux apprécier les autres.
Il aimait nous inviter à des réunions et se proposer secrétaire de séance dans le but de nous faire bouger un peu plus pour soutenir des causes humanitaires. Il était pressé de nous voir toutes et tous bien mobilisés, avant de nous quitter très tôt. Il finissait vite ses œuvres, pour en créer d’autres et l’on comprend maintenant qu’il ne croyait pas disposer assez de temps pour donner ce qu’il avait de meilleur, il avait raison, il est parti très tôt. Mais, ce qu’il a réalisé, un véritable grenier de l’art et de la culture, un patrimoine qui reste à partager.
Salim, ton esprit a bien regardé toutes ces foules en larmes, pas en pleurs, c’était pour exprimer l’émotion à t’émouvoir, toi le magicien des émotions.
Ton esprit a observé l’accueil de ton corps drapé des couleurs nationales au seau de l’arc-en-ciel que tu aimais admirer. Ce n’était pas pour faire couler les larmes de crocodile, c’était pour rendre hommage au retour non souhaité ainsi d’un fils prodigue.
La marche militaire qui accompagnait ton cercueil, a été aussi une façon de saluer un héros parti trop tôt. On attendait bien cette distinction pour toi mais, le plus longtemps que possible. Le destin a décidé que nous n’aurons pas ensemble des vieux jours mais, tu es avec nous pour toujours.
Après la prestigieuse cérémonie à ton honneur, on sait que tu t’es hâté d’aller te dorloter au creux chaleureux de ta grand-mère. Dis lui merci pour t’avoir initié à tisser des contes pour nous. On sait aussi que tu vas saluer Mbaye Trambwe, Dafine Mmidjindze et Chehi Kamardine. Dis leur que la littérature komorienne se porte bien, la preuve, l’étoile Salim Hatubou n’est pas éteinte, elle a fait scintiller toute une constellation.
Oui! la lumière lunaire que tu affectionnais va certainement éclairer les générations qui viennent, il leur plaira de dire « il était une fois/hala halele, un conteur inspiré par sa grand-mère/pvaka mwamba hale yasomwa ni kokwa he, qui se sentait chez lui partout sur terre/ yaka udjiwona ho hahe hayina pvahanu yakaya, qui savait aimer, conter, lire et écrire/ yaka udjuwa hwandza, hwambiya wandru hadisi, husoma na hwandziha shiyo, qui est entré très jeune dans la légende/yandjiya haraka rehemani, qui est tout content là où il est, que je vous raconte cette histoire/ naye ngufurahi yapvo pvema yalala pvo nimwambiyoni ye hadisi yinu, ………. »
Salim n’est pas mort ! Il est revenu d’un long voyage tranquille, reposer en paix « au pied du rocher de ses ancêtres ».
Une modeste « idumbiyo » de celui que tu appelais « grand-frère Dini Nassur »
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Dini NASSUR
Naribarikishe
ye Komori