Pourquoi le régime de Sambi a démoli l'hôtel Galawa Beach ?
Le régime avait entamé des négociations aventureuses avec Dubaï World en 2008, pour la construction d'un nouvel Hotel sur le site de Galawa. Dans la plus grande opacité, un mémorandum of understanding ( protocole d'entente) fut signé entre la délégation du gouvernement des Comores et Dubaï World dans la ville de Dubaï, pour la construction d'un complexe touristique 5 étoiles. Les officiels de Dubaï World ont fait savoir avec regret que la partie comorienne avait demandé en échange, des faveurs spéciales ( bakhshish ), et ils ont été satisfaits.
En 2009, Dubaï a connu une des crises financières des plus graves désigné comme Dubaï Bubble Burst, provoquant une grave crise économique. Il faut savoir que Dubaï World est la principale entreprise d'investissement de l'Emirat de Dubaï et ses filiales sont présentes dans plusieurs pays dans le monde.
Il est établi que le gouvernement de Sambi était davantage intéressé par les commissions à empocher et a ordonné avec précipitation la destruction de l'hôtel Galawa Beach sans avoir eu au préalable les garantis de la construction du nouveau complexe. Dubaï World n'était plus en mesure d'assurer un investissement estimé à plus de 50 millions de dollars et a tout simplement abandonné le projet. Le Gouvernement qui avait négocié dans la plus grande opacité, a préféré rester muet. Personne était tenu responsable (accountable) pour rendre des comptes pour leur conséquences désastreuses.
Le régime s'était impliqué dans cette opération non pas pour les intérêts nationaux mais bien plus pour leurs intérêts personnels. Sambi doit être tenu responsable de ces crimes économiques scandaleux et de la perte de la crédibilité des Comores, dans le monde.
Un ancien officiel de Dubaï World m'avait aussi raconté une sordide et dangereuse histoire de notre pays: " Ils n'ont rien à foutre de votre beau pays, ils se préoccupent bien plus de leurs poches. Ils s'étaient préparé à vendre l'île entière de Moheli à un groupe anglo- émirati pour la transformer en complexe touristique et la création de terrains de golf. Lorsque la délégation mohelienne est allé à Dubaï à la demande de Sambi, pour conclure l'accord, les investisseurs se sont alors rendu compte que les terres proposés pour l'installation du projet appartenaient à des familles moheliennes et non au domaine de l'Etat. Le projet fut dès lors abandonné.
Le régime de Sambi a fait aux Comores des tords considérables.
Par Said HILALI
Par Said HILALI