Said larifou, président du Ridja
Depuis la déclaration du Président Azali Assoumani, Chef de l'Etat Comorien, sur son ambition de vouloir faire des Comores une société émergente, la polémique alimente abondamment les réseaux sociaux et les places publiques sur la possibilité pour notre pays de réaliser cet objectif.
Il est vrai que, comme la question de la modernité et du changement d'une société ou d'un pays comme le notre, domine par une gouvernance " notabilaire, le passage des Comores à l'émergence comme tout processus d'évolution des sociétés humaines, implique de nombreuses dimensions juridiques, économiques, culturelles, sociologiques et philosophiques.
Le RIDJA, Rassemblement pour une initiative de Développement Avec une Jeunesse avertie, s'engage a apporter, sans passion et sereinement ,sa contribution sur le débat et les échanges sur la problématique et les conditions de l'émergence des Comores.
Cela se fera sereinement et en toute objectivité dans l'intérêt de notre pays et bien sur à la lumière de la volonté politique du Chef de l'Etat, des dynamiques nécessaires de toute la classe Politique de notre pays et de la Société civile pour permettre les transformations culturelles, économiques et sociales nécessaires de la Société Comorienne sans lesquelles toute initiative de vouloir faire de notre pays, une Société harmonieuse, structurée, bien administrée, génératrice d'emplois décents et assurant un Développement durable et inclusif de notre économie sera vouée à l'échec.
L'implication et le Rassemblement des Comoriens autour de cette ambition, du concept ÉMERGENCE de notre Société doit se traduire par une consultation de toutes les forces vives et un débat massif sur les enjeux et les conditions de l'émergence.
Il est effectivement important d'impliquer la population pour identifier et promouvoir les outils, les politiques concrètes et opérationnelles pour une transformation structurelle des Comores.
La population affiche déjà une prédisposition aux changements dans les domaines économiques et culturels à travers des initiatives régionales et villageoise sans l'intervention ni implication de l'Etat.
A travers mon livre paru en 2002: "Les Comores , Pari sur l'avenir ", J'ai exprime mon espoir pour l'émergence de la Société Comorienne.
Cependant, cela se fera avec une planification maîtrisée et sérieuse qui doit nécessairement prendre en compte la question fondamentale de la gouvernance avec pour corollaire l'Etat de droit.
Le passage du notable traditionnel au Gestionnaire développeur de l'Etat, du village, de la Région et de L'île exige une véritable reforme qui modifie profondément les règles du jeu et les compétitions politiques locales, régionales et nationales.
Ce changement est une nécessite absolue même s'il conduit à substituer à la figure du notable traditionnel, la figure du manager Gestionnaire qui développe le territoire.
En Somme, dans un pays comme les Comores morcelle en Reg ions et en Îles, il s'agit d'opérer une transition d'une Gestion notabilitaire à une Gestion entrepreneuriale des villages, des Régions et des Îles de l'archipel des Comores pour pouvoir ensuite dégager une vision nationale et harmonieuse de l'émergence portée et partagée par tous.
D'importantes reformes économiques et administratives doivent être engagées et Accompagnées de politiques de réduction des inégalités et d'une transformation profondes des mentalités de la population d'où un investissement dans le capital humain.
Said larifou, président du Ridja