Maroni prépare le pire: Chiisme bête noir d’un pays a la dérive
Le chiisme n’est plus toléré aux Comores. Les chiites sont exclus de la sphère publique, de la vie collective, par des mesures discriminantes.
Pour la plupart de nos compatriotes, ce processus est justifié. Que l’on soit chiite, catholique, la religion au croissant est vue comme un danger potentiel, comme une force réactionnaire qui veut abattre les progrès de ce pays.
Le sunnite est invoqué comme barrage au chiisme qui envahit les îles Comores, aux yeux d’une proportion grandissante des Comoriens...
Selon la pensée dominante, les Comores font face à une guerre intérieure dont l’ennemi est le chiisme. Et comme tout ennemi, il doit être soumis et vaincu -c’est la seule issue possible, à moins qu’il ne les soumette et les vainc.
Le conflit n’en est donc qu’à ses débuts, et risque de prendre des proportions terribles dans les années à venir. Mais il est encore temps de l’éviter. Cet espoir tient en une raison simple : le peuple comorien n’a aucun intérêt dans ce conflit minable. Le salut de la cohésion de ce pays dépend de la tolérance de chacun, c'est dans cette hauteur de vue que ce petit pays doit se maintenir.
©Rafik Adili