L'écrivain comorien Ali Zamir obtient son visa pour la France
Anguille sous roche est l'un des premiers romans attendus de la rentrée littéraire. Son auteur, écrivain comorien francophone, s'était vu, dans un premier temps, refuser son visa pour venir assurer sa promotion en France.
Après deux tentatives, l'écrivain comorien francophone, Ali Zamir, dont le premier roman, Anguille sous roche, fait partie des livres attendus de la rentrée littéraire en France, n'avait pas obtenu son visa pour s'y rendre, avait-on appris mardi 16 août auprès de son éditeur, Frédéric Martin, patron de la maison d'édition Le Tripode.
«Ali Zamir s'est vu refuser son visa alors que nous l'avions invité en France et fourni tous les documents nécessaires. C'est absurde et navrant», a-t-il commenté. Selon l'éditeur, la préfecture de La Réunion aurait refusé le transit de l'écrivain sur le territoire de ce département français de l'Océan Indien, sans qu'on sache les raisons de cette décision. Ali Zamir, 27 ans, qui avait déposé une première demande de visa en avril dernier, puis en août devait prendre son avion, avec son épouse, pour la France le 3 septembre.
Afin d'alerter l'opinion publique sur ce refus qu'il ne s'explique pas, le fondateur du Tripode a lancé une pétition en ligne sur le site de pétitions citoyennes Avaaz.org. Le texte est titré Ali Zamir, écrivain non grata en France? , «Je ne pars pas en guerre, a précisé à la revue Livres Hebdo Frédéric Martin, mais je me donne une semaine pour alerter le plus de monde possible, car cela ne sert à rien que l'on proteste tout seul.» Il semble que l'éditeur a réussi à se faire entendre: on vient d'apprendre qu'il a fini par obtenir le précieux sésame.
Un roman singulier: une seule phrase de 318 pages
Livres Hebdo rappelle que pour promouvoir ce premier roman, les éditions Le Tripode ont lancé en mars une opération marketing baptisée «Le grand trip», proposant à 150 lecteurs de découvrir le titre en avant-première et de partager leur avis sur Facebook.
Anguille sous roche a pour décor «quelque part dans l'océan indien». Une jeune femme se noie, ses forces l'abandonnent, mais elle se remémore son existence, «dans un ultime sursaut de vie et de révolte» écrit l'éditeur. C'est un roman singulier -une seule phrase de 318 pages-, déjà sélectionné pour le Prix du roman Fnac, le Prix de littérature francophone Senghor, le Prix Stanislas du premier roman et le Prix Hors Concours. Il bénéficie d'un bouche-à-oreille intéressant.
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