De l’ancien président Ikililou Dhoinine à l’actuel président Azali Assoumani , la solution de la question Mahoraise passe par le dialogue....
De l’ancien président Ikililou Dhoinine à l’actuel président Azali Assoumani, la solution de la question Mahoraise passe par le dialogue. Vigilance, c'est une question de sensibilité humaine avant d'être une question politique.
C'est un cas SOS ! c'est une véritable blessure d'enfance qui se réveille et, cela peut être extrêmement dangereux. Comment se fait-il que nos frères et sœurs Mahorais et Mahoraises pensent qu'on en veut à leurs peaux ? Que ce qu'il se passe ? à la recherche d'une réponse à cette question, il faudra qu'on se regarde droit dans les yeux et qu'on se dire la vérité, parce qu'on ne peut pas résoudre un problème en le niant. Oui, le vivre ensemble fait un grand défaut aux Comores.
Ça fait défaut de sorte que même si le manteau de la tectonique des plaques subisse une interaction convergente rapprochant et recollant les quatre îles de l'archipel des Comores en un bloc, le problème de l'unité nationale persisterait entier. Pourquoi ? Parce que le vivre ensemble fait un grand défaut, qu'il n'y aurait que deux solutions pour résoudre la question de Mayotte : La Guerre ou la Diplomatie.
De gauche à droite, Hamada Madi Boléro et Azali Assoumani |
Nos frères et sœurs Mahorais et Mahoraises pensent qu'on en veut à leurs peaux. C'est une question de sensibilité humaine avant d'être une question politique. C'est pourquoi nous devons être très prudents sur cette question de Mayotte, bien que « Mayotte soit comorienne et le restera à jamais ». Quand ce qui fait la vie sur notre territoire habité par nos frères et sœurs ne nous appartient pas au propre, le manque de sensibilité de la vie de ceux qu'y vivent, de surcroît nos frères et sœurs, est une offense à la fois grave et dangereuse envers la vie humaine et, cela pousse nos frères et sœurs Mahorais à croire qu'on en veut à leurs peaux.
Nous avons un territoire où vivent nos frères et sœurs. Ce territoire nous appartient certes, mais ce qui fait la vie des Mahorais sur ce territoire, ne nous appartient pas. Cela dit que nous devons être très sensibles à tout ce qui pourrait toucher ou détruire leurs vies, en espérant tout de même que la réciprocité sera de mise un jour, de préférence un jour proche. Aussi, si la sensibilité et cet amour envers nos frères et sœurs sont si évidemment présents en nous, ce qui devait être naturel, si nous avons vraiment l'ambition et la détermination de chercher et de trouver par tous les moyens le retour de «Maoré» et des Mahorais dans le giron comorien, leur vie aussi ne doit pas nous laisser indifférents.
À un moment il faudra comprendre enfin que ce qui attire les autres insulaires vers Mayotte, ne se trouve point dans un sous-sol mahorais et qu'on pourrait dire : « Étant donné que le territoire nous appartient, la richesse de l'île aussi nous appartient logiquement ». Nous avons le droit de dénoncer l'occupation et la violence à Mayotte. En même temps, il faudra comprendre que ce qui attire nos jeunes à Mayotte, c'est ce qui ne nous appartient pas et, c'est justement le pourquoi nos frères et sœurs Mahorais et Mahoraises pensent qu'on en veut à leurs peaux. L’ancien président Ikililou Dhoinine comme l’actuel président Azali Assoumani, sont convaincus que la solution passe par le dialogue. Apprenons donc à vivre ensemble pour espérer.
Mrimdu