Notre pays compte beaucoup de problèmes, force dysfonctionnements et diverses carences que l’on ne peut dresser de façon exhaustive. Plus p...
Notre pays compte beaucoup de problèmes, force dysfonctionnements et diverses carences que l’on ne peut dresser de façon exhaustive. Plus préoccupants les uns que les autres.
Parmi tous nos problèmes il y en a deux qui m’exaspèrent. Car, comme des plaies sur notre corps, en l’occurrence, sur notre corps social, notre Etat, nous exposons nos faiblesses les plus insupportables au monde. Nous avons tous des faiblesses. Mais il y a certaines qu’on expose jamais sans aucun prétexte. Et quand il arrive que la nature ou la force des choses nous expose à autrui, on se redresse. « Mru yetsuhe nguwo mru kaantsi ».
Chers sœurs et frères, si vous ne résidez pas aux Comores, mais aussi ceux qui y vivent sans prendre la route sur les tronçons de la honte, allez voir le tronçon « Chomoni – Sijuwu – Mtsangajuwu » dans le Dimani Ngazidja.
Allez fréquenter le tronçon « Patsy – Hadjodjo – Domoni ». Vous verrez que c’est honteux de laisser des plaies de cette nature dans nos régions qui constituent le visage que nous montrons au monde.
Autre sujet de la honte : le délabrement de l’hôpital El Maarouf. Sommes nous trop pauvres jusqu’à ne pas être capables de faire fonctionner notre hôpital de référence ?
Sommes nous trop nuls jusqu’à ne pas savoir trouver de quoi financer la réfection de quelques dizaines de kilomètres de routes défoncées ?
A nos nouvelles autorités fraîchement élues, faites en des priorités absolues. C’est urgent et c’est une question de dignité. Nul ne laisse des plaies de cette nature trop longtemps sans les soigner.
Et puisque le problème est comme souvent financier, pourquoi ne pas associer les exécutifs insulaires et la diaspora dans un partenariat tripartite «Etat-Gouvernorat – Diaspora» ? un financement inédit un tiers, un tiers, un tiers.
Après tout, la diaspora ne demande qu’à participer davantage dans le développement du pays. Pour ce faire, elle doit accepter de faire une pause dans ses financements « des foyers culturels » pour réorienter ses fonds dans le renforcement les infrastructures nationales vitales. Des diasporas villageoises construisent bien des routes depuis toujours.
Pourquoi la diaspora de Washili-Dimani ne solliciterait pas la diaspora de France pour lever les fonds nécessaires à financer son tiers dans la réfection de ce tronçon de la honte ?
Quid pour la mise à niveau de l’hopital El Maarouf et la finition et équipement du grand hôpital de Hombo à Mutsamudu.
SAID HALIFA
Paris, le 07 juin 2016