Dans le cadre de l’enquête ouverte par le parquet, l’anesthésiste qui devait assurer la garde à l’hôpital El-maarouf le jour du décès de Ma...
Dans le cadre de l’enquête ouverte par le parquet, l’anesthésiste qui devait assurer la garde à l’hôpital El-maarouf le jour du décès de Marie Denis Soulaimana, et qui n’était pas présente dans lieu de travail jusque après la mort de la femme enceinte et de son enfant, a été interpellée par la police judiciaire, hier dans la journée. A la lumière des événements, la justice pourrait ne pas lui être clémente.
Nassabiya Msingani (c’est son vrai nom), l’anesthésiste qui devait assurer la garde au pôle chirurgicale Cheikh Khalifa (autrement appelé Dubai) est arrêtée par la police judiciaire, le lendemain du drame (hier, Ndlr). D’autres employés de l’établissement de soins publics étaient aussi interpellés, et cela dans le cadre de l’enquête diligentée par le parquet qui semble chercher à redorer son blason, après un sempiternel silence sur des graves affaires similaires. Un collègue de Nassabiya a été lui aussi interpellé avant d’être relâché suite à une crise qu’il tapée à la police. Jusqu’au moment où nous bouclions ces lignes, il se trouvait en réanimation à El-maarouf.
Hier dans la matinée, au cours d’une conférence de presse donnée suite à ce drame, le directeur de l’hôpital El-maarouf a reconnu que son employée Nassabiya n’était pas présente « alors qu’elle devait assurer la garde cette nuit-là ». Zain-el Abidine dit préférer attendre l’évolution de l’enquête en cours avant de prendre une décision au sujet de ladite anesthésiste. Devant la presse, la direction d’El-maarouf qui n’était toujours pas en possession du rapport de l’expertise effectué sur la victime, reconnait le « manque d’humanisme » de certains employés de l’hôpital. Toutefois, elle tente de défendre l’établissement dont le pôle chirurgicale est accusé, à tort ou à raison, de mercantilisme : « Je suis en mesure de vous garantir qu’au pôle chirurgical Cheikh Khalifa on fait d’abord les soins avant qu’on reçoive la facture.
On ne paie pas en avance, non, c’est faux », assène Zain-el Abidine, selon lequel l’hôpital détient plusieurs factures qui représentent plusieurs millions de nos francs, d’impayés. Une référence portée en guise de preuve de l’indulgence de son hôpital. Marie-Denis Soulaimana, la victime d’à peine 32 ans, était admises aux urgences d’El-maarouf le soir du lundi 20 juin dernier pour donner naissance à son cinquième enfant. Malheureusement, cette femme qui devait accoucher par césarienne mourra le lendemain à 8h du matin sans qu’elle se soit fait consultée.
Quant aux complications qu’elle a connues avant sa mort tragique, le chef du service maternité nous fait savoir que selon les infos en sa disposition, elle présentait de l’éclampsie (violent agitation/bouleversement musculaire incontrôlable, particulièrement chez la femme enceinte). Cet état d’agitation, selon toujours le chef de service serait la raison qui a mené les infirmiers présents à allonger la patiente à même le sol, alors que les proches de Marie-Denis pensent qu’elle a « chuté de son lit et personne ne s’est occupé d’elle ».
Quant aux complications qu’elle a connues avant sa mort tragique, le chef du service maternité nous fait savoir que selon les infos en sa disposition, elle présentait de l’éclampsie (violent agitation/bouleversement musculaire incontrôlable, particulièrement chez la femme enceinte). Cet état d’agitation, selon toujours le chef de service serait la raison qui a mené les infirmiers présents à allonger la patiente à même le sol, alors que les proches de Marie-Denis pensent qu’elle a « chuté de son lit et personne ne s’est occupé d’elle ».
Ce que l’on peut affirmer, la patiente perdait beaucoup de sang jusqu’à ce que mort s’en suive. Si Nassabiya Msingani, cette anesthésiste de garde qui travaille à El-maarouf depuis 1996, était à son poste ou avait pris la peine de se déplacer après avoir été contactée à 5h du matin, les vies de Marie-Denis Soulaimana et de son enfant n’auraient-elles pas pu être sauvées ? La mort frappa lamentablement la patiente sous les yeux d’un médecin de garde qui ne pouvait intervenir avant l’anesthésie. Un haut responsable de l’hôpital affirme que Nassabiya, qui habite pourtant à quelques encablures d’El-elmaarouf, était appelée, rappelée, et mise sous pression depuis trois heures de temps avant le décès mais, malencontreusement, ne se présentera pas.
Toufé Maecha