Du ralliement à la « prostitution politiques », quels enseignements sur la politique comorienne ? SUITE Ce malheureux, ayant choisi le ...
Du ralliement à la « prostitution politiques », quels enseignements sur la politique comorienne ? SUITE
Ce malheureux, ayant choisi le président du PEC comme favori, il s’est alors crée d’ennemis politiques tels que l’ex président de l’Assemblée Nationale HAMIDOU BOURHANE ou bien ACHIRAFI SAID HACHIM qui s’est retiré du bloc avant même que Sambi se prononce, estimant que le choix de Fahmi est une évidence et donc seule option possible faire campagne à part et seul. Dans le second tour, on le savait pertinemment que le général Salimou, lui qui a été placé en résidence surveillée dans une affaire d’assassinat pendant plus de deux ans (soit du 31 Août 2010 au 2 Novembre 2012) et acquitté par la Cour d’assises de Moroni pour, à titre de rappel, des questions de procédures et non un Jugement au fond de l’affaire qui l’aurait lavé de toute implication, ne serait aucunement un allié de tout candidat supporté par Sambi, de la même manière que Hamidou Bourhane qui juge le choix porté sur le président du parti PEC d’illégitime. La pétrification s’est observée sur trois cas : le cas Achirafi, celui du roi des menaces de porter plainte à savoir le grand SAID LARIFOU et pire est le cas du candidat qui s’auto-élimine dans le second tour en appelant à voter en faveur du candidat du pouvoir.
- Décortication de ces cas jugés incompréhensibles : l’alliance des corruptibles.
- - Cas ACHIRIFI, l’incompris : Rappelons que cet incompris était l’un des 19 candidats ayant conduit le mouvement NARAWAZE, un mouvement né des irrégularités observées dans le premier tour des présidentielles. Ce faisant, qu’est-ce qu’il lui a valu pour retourner sa veste et supporter le camp du pouvoir ?
Ce personnage politique, rappelons-le, a été ministre de la fonction publique et des affaires islamique du président Djohar, et ministre de l'intérieur de Mohamed Taki Abdoulkarim. Ce malheureux incompris a apporté la preuve-avec son revirement de soutien-de ce que beaucoup de comoriens pensaient sur lui et tant d’autres personnes politiques, des personnes ne recherchant que l’intérêt privé. La logique qui prévaut en politique veut que celui qui t’a induit en échec par la fraude, la supercherie électorale, devienne ton ennemi politique. Et bien chez cet ancien ministre tout joue sur le contradictoire. Il est un cas isolé dans la vie politique, même au-delà des frontières comoriennes.
« On me vole, j’accorde ma confiance à mon malfaiteur pour lui faciliter son ascension ». Ceux qui disent que le ridicule ne tue pas et bien celui-ci devrait émerveiller le cimetière. Comment je peux légitimer une personne qui vole la confiance du peuple, quel que soit le destinataire de celle-ci, mienne ou non. Seul ce natif de Oichili pourra nous en dire plus, même si certains avancent l’idée selon laquelle « il ne serait pas en mesure de rembourser le prêt qu’il a contracté en France afin de s’en servir de caution pour sa candidature, et que Mamadou lui en donnerait plus pour acheter son âme et sa confiance ».
Cette idée qualifiée par ses partisans et sympathisants de grotesque, tiendrait la route lorsqu’on essaye de voir de près. Ainsi, le caractère de « prostitution politique » se justifie chez ce candidat dont beaucoup ont porté leur confiance sur lui, tout comme celui qu’il côtoie ces derniers temps dans les rencontres de soutien du candidat Mamadou, l’homme de justice LARIFOU.
- - Cas LARIFOU, « je porte plainte » : Pourquoi n’a-t- il pas porté plainte cette fois, lui qui connait la procédure et les raisons d’un tel processus dont il est lui-même champion ?
Ce personnage, exerçait au barreau de Saint-Pierre (île de la Réunion) et de Paris, de même que Moroni. Sous réserve d’erreur de ma part, il n’a jamais occupé une fonction politique mais veut tout de même devenir président de la République, un combat qu’il mène depuis 2002. Lui qui fut un soutien du leader du Mouvement Divers Droite aux régionales des 14 et 21 Mars 2010 (la Réunion) n’a-t-il pas brulé les étapes ?
Passons.
Ce natif de Diégo Suarez (Madagascar) 1er octobre 1964, est un fouteur de troubles dans la vie politique comorienne, ce qui lui a valu ses arrestations plus d’une, en 2003 pour atteinte à la sécurité de l’État et libéré sous la pression de la France et de de certaines personnalités politiques réunionnaises et africains notamment Abdoulaye Wade et Thabo Mbeki. En 2009, il est accusé d’outrage au Chef de l’État comorien et incitation à la haine et de ce fait à nouveau arrêté puis libéré.
Encore une fois Passons.
Ce grand homme en taille connait ces derniers temps des différends judiciaires liés à son statut d’homme de justice. En effet, son cabinet situé à Saint-Denis a été placé "sous le régime de la liquidation judiciaire" le mardi 2 juin 2015, la justice l’accusant un passif "qui pourrait atteindre les 2 millions d’euros. C’est ainsi que le journal France Mayotte titre leur Une du Mardi 9 Juin 2015 « La fin de LARIFOU » estimant qu’avec ce passif, ce morceau de tissu qu’on enroule la tête pour protéger les cheveux de la vue des autres accuse la fin de son statut d’homme de droit à la Réunion et Paris puisque interdit d’exercer.
A celui qui se prétend être l’assistant des opprimés, ne lui reste alors que la politique en Union des Comores, y exercer des fonctions pouvant lui procurer la somme tant demandée pour se relever, quitte à doter le pays d’un passif important que ce qu’il justifie aujourd’hui. Solution optée, soutenir Mamadou son semblable, le candidat du pouvoir qu’il accusait auparavant de tous les maux, de la mauvaise gouvernance, de celui qui représente la corruption pure et simple, etc. Mon ami d’études semblables n’a pas hésité une seconde à qualifier la proclamation des résultats du second tour par la CNI de « fraude massive, cause de la décision prématurée de la CNI de délivrer les résultats ».
Il s’est cru dans un procès et tenter de contourner la loi pour faire gagner son protégé. En tenant des propos pareils, il a indument ignoré les articles 1 et 49 du code électoral comorien selon lesquels la CNI est dans l’obligation de délivrer les résultats sous 5 jours, si non la Cour constitutionnelle va s’en accaparer et juger la CNI incompétente. Mais il a préféré fermer les yeux et plaider la cause de Mamadou. Donc, si n’est-ce pas là une « prostitution politique », j’aimerais qu’on me dise ce qu’il s’agit.
- - Cas MUIGNI, le ridicule pour la fin. C’est le cas de trop, celui du candidat en lice au second tour et qui appelle à voter contre lui tout comme ses partisans et sympathisants, mais avec un soutien différent.
Ce gouverneur de la grande île de l’archipel des Comores (N’GAZIDJA) est celui qui est ressorti victorieux de la fraude perpétrée aux primaires dans son île. Les sondages de cette primaire donnaient le trio du second tour comme étant Fahmi Saïd Ibrahim, Mohamed Ali Soilih et Azali Assoumani. Nulle part ce gouverneur n’était mentionné, raison pour laquelle ses proches lui conseillaient de se porter candidat à sa succession.
Dans cette tourmente de « troisième tour », ce candidat toujours en lice officiellement appelle à voter contre soi-même puisque se dit porter son soutien envers le candidat du pouvoir. Cette décision, choquante soit-elle, constitue-t-elle la fin de son parti politique ?
En effet, se plaçant dans cette position, ce locataire de Mrodjou se met en contradiction envers les siens tels que son vice-président de N’GAZIDJA en la personne de Me MZIMBA et le secrétaire général de son parti politique le RDC en la personne de DJAE AHAMADA CHANFI. Contrairement à leur champion, ces deux grandes figures de la candidature de MUIGNI appellent à voter dans cette cacophonie de « troisième tour » celui qu’ils jugent apte à gouverner le pays dans les 5 années à venir, AZALI ASSOUMANI. Cet appel a été entendu par un bon nombre des partisans d’un parti politique déjà malade et fragilisé à l’occasion des élections gouvernatoriales dont DJAE le secrétaire en est sorti malheureux dès le premier tour.
Pourquoi cette situation d’incompréhension totale dans cette famille politique ?
Les soutiens d’AZALI cherchent la prospérité de ce pays avec des idées et projet de société nouveaux, une vision lointaine pour le rehaussement du pays. Quant à leur champion qui, au risque de perdre ses poids lourds, soutient MAMADOU le ministre éternel des finances. A cette initiative individuelle, une raison a retenu mon attention parmi tant d’autres. C’est l’avidité de vouloir échapper à la justice. C’est ce qui sort de sa bouche lors de son allocution prononcée lors de la conférence dans laquelle il a tenu un discours de soutien au candidat du pouvoir. Au lieu d’appeler les électeurs à voter pour lui, dans ce discours, il tient des propos pour le moins choquant lorsqu’il dit « il y a des groupuscules qui disent arrêter des personnes et les faire passer devant la justice une fois au pouvoir.
Moi Muigni je ne me vois pas soutenir ces gens-là (…) ». N’est-ce pas là une fuite de la justice lui qui a dirigé la douane comorienne avant de devenir le protecteur de la grande île de l’archipel ? A-t-il quelque chose à se reprocher en émettant sa légitimité en suspens pour faire barrage à celui qui incarne la justice ?
Le moins qu’on puisse dire c’est qu’un tel geste demeure peu démocratique, celle-ci appelant à l’assurance de tout un chacun de respecter la position dont les urnes l’ont attribuée. C’est ainsi qu’il vaut la qualification de « prostitué politique ».
ABDALLAH Nourdine
Doctorant en droit privé
Ecole doctorale, Université de Normandie, UFR Droit Rouen,
En collaboration avec les Universités de Sorbonne Paris Cité.