Une élection est le résultat de plusieurs facteurs parmi lesquels une équipe dynamique, dévouée et aguerrie au service du candidat. Azali a...
Une élection est le résultat de plusieurs facteurs parmi lesquels une équipe dynamique, dévouée et aguerrie au service du candidat. Azali avait pu garder autour de lui, pour cette élection, certains cadres de longue date mais attirer également de nouvelles compétences. C’est ainsi qu’il avait fait créer en France le comité intitulé « Les Amis d’Azali » qui a beaucoup œuvré depuis 2008 pour le retour d’Azali aux affaires.
Bien que ce groupe soit constitué de plusieurs cadres de haut niveau, trois figures emblématiques se sont bien distinguées dans les médias : Msa Ali Djamal, Nassurdine Ali Mhoumadi et Abdou Katibou.
Msa Ali Djamal, sociologue, éditeur, passionné par la communication, est incontestablement le chef de file des azalistes dans la diaspora. Au moment où beaucoup d'anciens collaborateurs du Président Azali quittaient la CRC et Azali, Msa Ali Djamal a fait le pari de se battre pour le retour d'Azali au pouvoir. Fou pour les uns, naïf pour les autres, moqué et insulté sur les réseaux sociaux, Djamal ‘’Azali’’ pour ses détracteurs, s'est battu, bec et ongle, depuis 2008, pour réhabiliter le personnage d’Azali et faire la promotion de son bilan. Il a réuni au fil des années, autour de lui, plusieurs intellectuels qu’il a mis au service d’Azali. C’est peut-être le premier à avoir cru, dur comme fer, à son retour à Beit-Salam. Il est le grand communicant du comité.
Nassurdine Ali Mhoumadi, docteur ès Lettres essayiste, spécialiste des questions éducatives, ancien enseignant à l’Université des Comores, professeur de Lettres modernes en France, passionné par les relations internationales, est un entrepreneur (fondateur et premier directeur du groupe scolaire Léopold Sédar Senghor situé à Nioumadzaha Bambao en 2007). C’est le politologue du groupe : depuis janvier 2015, il n’a pas arrêté de nous livrer, dans Albilad, Al Fajr ou encore Habari Za Comores, ses analyses de la politique nationale (il avait prédit depuis un an déjà l’échec de Mouigni et de Mamadou mais aussi théorisé l’alliance Azali /Sambi). Audacieux et armé d’une belle plume, il n’a pas hésité à dénoncer, avec virulence, et sans langue de bois, l’ingérence de l’Union européenne dans le processus électoral.
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Abdou Katibou, docteur en économie du développement, enseignant d’économie à Paris 1-Panthéon-Sorbonne, est l’économiste du groupe mais aussi le spécialiste des chiffres. Alors que les soutiens de Mamadou voulaient présenter leur candidat comme un agronome hors norme et un économiste hors pair en avançant des chiffres insignifiants pour les Comoriens, Abdou Katibou les a étudiés méthodiquement et a démontré dans les journaux, sur les réseaux sociaux et les plateaux télés leur caractère mensonger. Chiffres à l’appui, cet économètre de formation, s'est attelé à démythifier le bilan de Mamadou qu’il ’appelait d’ailleurs, tantôt, l'homme des " quarante régressions", tantôt, le candidat de l’étranger. Il deviendra par la suite la bête noire des partisans de Mamadou et Msaidié.
Je vous parle pour la deuxième fois de ces trois intellectuels emblématiques pour le rôle capital qu’ils ont joué dans l’élection d’Azali. Mais aussi car il y a fort à parier qu’ils joueront un rôle important dans le pays dès les prochaines semaines. Pour relever les défis colossaux qui l’attendent, Azali, qui a toujours apprécié les jeunes intellectuels, cherchera certainement à s’entourer de personnes expérimentées, mais aussi de jeunes patriotes, dévoués et compétents, bref d’une nouvelle huile capable de déverrouiller la machine Comores.
Toufé Maecha