Le projet AFC (Appui au français aux Comores) contribue depuis 2012 au renforcement de la langue française dans l’archipel des Comores. A t...
Le projet AFC (Appui au français aux Comores) contribue depuis 2012 au renforcement de la langue française dans l’archipel des Comores. A travers cette initiative, explique le chef du projet Abye Tassé, l’objectif est qu’instituteurs, enseignants et bibliothécaires soient formés à la maitrise du français pour participer à ce développement. Le service culturel de l’Ambassade de France finance les opérations à hauteur d’un million d’euros.
Ce mardi 19 avril à l’Alliance Française de Moroni, une vingtaine de bibliothécaires de N’Gazidja sont en formation. Sur les tables, des outils pédagogiques : des livres, des cahiers, des manuels de présentation. Dans un coin de la salle, Alexandra Maurer, formatrice, cadre les élèves et participe activement aux discussions. Alexandra intervient aux Comores sur le volet Bibliothèque du projet AFC, mais travaille en temps normal sur le réseau Canopée à La Réunion. « 35 bibliothèques participent au projet dans l’archipel, précise-t-elle, et parmi elles de nombreux « CLAC » (Centres de Lecture et d’Animation Culturelle). Le succès de la démarche répond à un vrai besoin ».
Abye Tassé, chef du projet et conseiller technique du Ministre de l’Education Nationale, détaille les différentes dimensions de l’initiative : « Le volet Education vise à former les instituteurs et les enseignants afin de renforcer leurs compétences en français. Nous contribuons à la restructuration des formations des maîtres des écoles, et nous avons appuyé la création d’une licence professionnelle pour les encadreurs pédagogiques avec, en ligne de mire, la création d’un master ».
La seconde dimension du projet concerne l’environnement francophone. Selon Abye, les comoriens doivent avoir la possibilité d’accéder à des supports en français : livres, manuels, mais aussi activités : « Aux Comores l’accès à l’éducation est aujourd’hui important, notamment dans le primaire. Il faut donc que l’ensemble des partenaires techniques et financiers accompagne les enseignants et les élèves pour améliorer l’apprentissage du français, langue d’enseignement dans ce pays ».
Les formations ne désemplissent pas et témoignent du succès de la démarche. Abdallah Dafine, animateur du CLAC de Mitsoudje, participe à la formation pour la première fois. « A Mitsoudje, explique-t-il, l’enseignement de la langue française est un vrai besoin. Il faut continuer à la développer ». Echata M’madi, une autre bibliothécaire, confirme cet engouement : « Cela me donne des outils utiles pour m’aider à construire des animations avec les enfants des collèges des environs ».
Par AmbaFrance à Moroni