Tout le monde le sait bien : Taki n’est pas mort naturellement. Enterré sans autopsie, plusieurs interrogations demeurent encore. Mais cert...
Tout le monde le sait bien : Taki n’est pas mort naturellement. Enterré sans autopsie, plusieurs interrogations demeurent encore. Mais certains poursuivent des enquêtes pour tenter d’avoir des réponses. Qui a ordonné son empoisonnement qui a eu lieu entre la Turquie et l'Espagne sur les îles Malaga ?
Il semble que Salim Himidi, dernier ministre des relations extérieures de Taki, a tenté de dissuader ce dernier d’effectuer ce voyage Turquie-Espagne qu'il jugeait trop suspect et qu’il a même fait appel à la notabilité de Mbéni pour l’en empêcher.
Salim Himidi ayant échoué, son directeur de cabinet, un dénommé Mamadou, aurait dû prendre le relais pour arrêter ce voyage. Et il n’en était rien. Certains s’empresseront de dire que les voyages du président de la République ne sont pas du ressort de son directeur de cabinet ou que personne ne pouvait résister à Taki. Tout cela reste bien discutable.
Mais il y a une réalité indiscutable : lorsque Tadjiddine Ben Said Massonde est devenu président par intérim et Abbas Djoussouf premier ministre, toute l'équipe de Taki a été mise à l’écart. Eh bien sauf, sauf Mamadou, reconduit dans ses fonctions de directeur de cabinet du président. Pourquoi ? Question bien légitime à plus d’un titre.
Alors, pourquoi Mamadou est le seul à s’être tiré d’affaire ? Je connais la réponse par avance : grâce évidemment à ses compétences ! Mais là justement il ne s’agissait pas des finances de l’Etat !
Autre question : où est-ce que Mamadou a eu l’argent pour louer l’avion qui a transporté Taki de la Turquie vers l'Espagne ? Pourquoi tant de rapidité à aller jusqu'à louer un avion alors que l’Etat comorien croulait alors sous les impayés des fonctionnaires ? Mamadou doit absolument s’expliquer. Mamadou doit éclairer ces nombreuses zones d’ombre sur la mort de Taki. Il le doit à Mbéni, à Hamahamet et à tout le pays. Nous devons tous le savoir.
Mamadou est-il impliqué dans l’assassinat de Taki ? Ou était-il seulement au courant et qu’il s’était tu ? Pourquoi ne l’a-t-il pas empêché ? Mais au fait à qui a profité ce crime ?
Un constat évident : la mort de Taki n’a en rien gêné la carrière de Mamadou. Mieux encore : il l’a favorisée. Mamadou est en fait devenu par défaut l’enfant chéri de Mbéni et Hamahamet au point aujourd’hui de convoiter la présidence des Comores – l’ancienne place de Taki !
Autre chose : ce qui se ressemble s'assemble, dit-on. Mamadou a aujourd’hui comme colistier Houmed Msaidié. Pas étonnant. La nuit de la mort de Taki, un des grands ténors de l'équipe de Mamadou, son beau-frère Mbaé Hamadi a frappé à la porte de Msaidié, alors opposant farouche de Taki, pour lui annoncer la « bonne nouvelle ». Dès que Msaidié a ouvert la porte, Mbaé Hamadi, enjoué, lui a dit : « Mwandza chonga hafou ». Et ils ont éclaté de rire…
Croyez-moi : tout ce que je vous dis est vérifiable : contactez seulement les acteurs politiques concernés de l’époque.
Par Said Idjihad
Nice