Curieusement je viens de lire, une démonstration éhontée et décomplexée du programme politico économique du candidat de Juwa, Fahmi Said I...
Curieusement je viens de lire, une démonstration éhontée et décomplexée du programme politico économique du candidat de Juwa, Fahmi Said Ibrahim. Il est sans doute vrai et nécessaire que chacun apprenne à prêcher dans sa paroisse.
Apprenons à laisser aux économistes nous développer les points d'économie, point besoin de littérature pas plus de lyrisme pour séduire le peuple mais des faits réalisables.
Comment peut il parler d'histoire millénaire, de géopolitique et de relations internationales en ignorant les réalités de notre pays et le tout sans maîtrise aucune des enjeux quant à son développement économique, ce n'est qu'une boutade. On ne compare que ce qui est comparable, jamais d'improvisation mais juste tenir compte des réalités.
En "petit pékin " comme aurait dit un autre Prince qui celui là avait fait de ses connaissances et son instruction, sa réputation, évidemment point de comparaison.
Il veut faire des Comores la porte d'entrée des chinois en Afrique , mais il ignore que c'est du continent qu'ils sont venus aux Comores. Dans les années 70 déjà la Chine construisait 1680 km de rail pour la Tanzam Railway qui rallie la Tanzanie à la Zambie, sans parler des accords de défense qui le relient à ces pays. La Chine a joué un rôle non négligeable voire important dans la lutte pour la libération du Mozambique, de l'Angola et du Zimbabwe. Il est bon de savoir que la Chine est un partenaire économique privilégié pour des pays comme le Kenya, le Soudan, le Mozambique, l'Angola, le Sénégal, le Mali, la Guinée, l'Ethiopie ou l'Afrique du Sud...
En 1996, dans un de mes documents " Comores: L'Etat nation" je proposait la formule de " une nation, deux système " au regard de la question de Mayotte en référence à la proposition établit de " une Chine, deux systèmes "; le plagiat ne fonctionne jamais, quand les détails du projet sont loin d'être maîtrisés et en devient vite une réthorique. La East African Community n'est pas une organisation politique mais bien économique. Bien que les Comores soit membre du COMESA, son intégration reste encore à renforcer, un comorien aura toujours besoin de visa pour franchir la zone de libre échange et de circulation.
Vouloir faire des Comores un hub du transport aérien n'est qu'un vœu pieu et pas réalisable dans les vingt ans à venir. Il nous faut d'abord résoudre le simple problème du transport aérien dont souffre le pays, les infrastructures ne sont que le bonificateur.
Si Nairobi en est devenu un, elle est avant tout la capitale économique de la sous région et dispose également des plateformes médicales des plus performantes. Construisons d'abord un État fiable, fonctionnel, crédible et respectable.
Comparons ce qui sont comparables !
S'Il est vrai que Sharjah a une population de 850 000 habitants avec une superficie de 2590 km2 et c'est bien les seules choses pour lesquelles la comparaison peut tenir car son PIB est de 32 milliards de dollars tandis que les Comores n'a qu'un PIB de 550 millions de dollars.
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La production est un grand chantier et qui ne se résout pas avec une production saisonnière. Banfora approvisionne le Burkina en mangue, le conditionnement et la transformation sont réalisés pour leurs exportations vers l'Europe tandis que la mise en bouteille a des exigences qui ne sont pas atteintes. Sharjah le peut, ce n'est pas seulement la fourniture de la matière première mais bien plus, la maîtrise de l'énergie. Sharjah a lui seul produit 2200MW beaucoup plus que la production réunie des îles de la COI "Madagascar, Maurice, Seychelles, Reunion et Comores avec uniquement ses 5 MW, Une misère !
Les trois ports de Sharjah possède 32 quais de plusieurs kilomètres avec des facilités portuaires considérables et ont la capacité de décharger les plus grands porte -conteneurs MSC de 16 000 conteneurs. Ceci équivalant à ce que peuvent réaliser en deux ans les importations en conteneurs des Comores par le Port de Mutsamudu et parfois par le Port de Moroni. Les Comores n'a pas d'autres ports de référence que le Port de Mutsamudu avec un seul quai d'environ 200 mètres.
Dubaï, le second État des Émirats Arabes Unis est devenu avec leur force énergétique compétitive, un important producteur de sucre Crystal blanc raffiné ( la matière première en provenance du Brésil et de la Thaïlande ). Tandis que que la zone franche de Sharjah avec sa logistique des plus modernes, est une des plus compétitives au monde.
A la question des passeports, je ne reviens pas sur les écrits de Assossa Abrahamian qui avance la somme de 360 millions de dollars des contrats signés par son vice President Dossar. Mais lorsque le candidat Fahmi Said Ibrahim affirme dans sa déclaration la réception par le gouvernement de son mentor Sambi et auquel il a participé, la somme de 200 millions d'euros, je suis interrogative. La Banque de France comme le Fonds Monétaire International n'ont jamais réussi à obtenir malgré leurs insistances les informations complètes sur la vente de ces passeports vendus aux Émirats Arabes Unis et au Koweit. Une somme assez importante avait été déposé dans un compte appartenant à Bachar Kiwan et à Dossar à Belize, les transferts à la Banque centrale des Comores ont fait objet de négociations difficiles avec la Banque de France et Bercy, le Ministère des Finances Français. Tous ces comptes sont illégaux, j'en suis pantoise.