Depuis plusieurs années, des oulémas comoriens ont à plusieurs fois appelé à manifester contre le chiisme en territoire comorien, appelant,...
Depuis plusieurs années, des oulémas comoriens ont à plusieurs fois appelé à manifester contre le chiisme en territoire comorien, appelant, du coup, les chefs de l'Etat à faire stopper la progression de ce rite musulman dans le pays.
Les oulémas comoriens, qui disent ne pas récuser aux chiites "leur statut de musulmans", déclarent cependant redouter des conflits interconfessionnels, sources de problèmes dans les autres pays musulmans "comme c'est le cas en Irak aujourd'hui".
En 2007 alors que le pays était dirigé par Ahmed Abdallah Sambi, les chefs religieux accusaient le président de l'Union des Comores d'être le soutien des chiites comoriens. Le grand cadi de Moroni, Saïd Mohamed Djelane, avait révélé l'existence de deux centres chiites dans la ville, accueillant des enfants de moins de dix ans.
Dans un article publié par panapress, M. Djelane déclara: "Le chiisme s'installe partout dans le pays et même en dehors des Comores".
Restés longtemps discrets, plusieurs jeunes Comoriens récemment convertis au chiisme se sont montrés au grand jour partout dans l'archipel.
Les Comores, presque à 100% musulmanes depuis deux siècles après la naissance de l'Islam, ont toujours été sunnites (de rite chaféite) jusqu'à l'arrivée, au début des années 80, de nombreux jeunes Comoriens qui ont fait leurs études dans des pays arabo- musulmans et en Iran, à l'instar de l'ancien chef de l'Etat que ses adversaires à l'élection présidentielle taxaient de chiite.
Sur facebook, le patron du magazine Karibou Hebdo nous informe que d'après Mahmoud Abdallah Ibrahim, imam d'une mosquée chiite au cœur de Mutsamudu, Il y'aurait environ 3 000 fidèles à Anjouan et plus de 1000 en Grande - Comore. Le chef religieux qui dit avoir envoyé plus de 500 jeunes en Iran pour suivre des études professionnelles et approfondir leur chiisme, s'interroge également sur le fondement juridique qui autorise les autorités à leur empêcher de pratiquer librement leur religion.
Par habarizacomores.com avec Panapress