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La seconde licence d’établissement et d’exploitation d’un réseau de communication électronique aux Comores a été officiellement attribuée ce 14 décembre 2015 à l’opérateur malgache TELMA par l’Autorité Nationale de Régulation des TIC. C’est le résultat d’un long processus entamé par le Gouvernement depuis deux ans pour libéraliser le secteur de la télécommunication.
Après avoir réussi à bloquer le processus de privatisation de leur société nationale des télécommunications (Comores-Télécom), les dirigeants de cette société avaient lancé un autre combat visant à capoter le processus d’attribution de la 2nde licence. En 2013, lors du débat sur la privatisation de Comores-Télécom avec la présentation d’un projet de loi relatif à l’ouverture du capital de cette société à l’Assemblée de l’Union par le gouvernement, les députés appuyés par les dirigeants de cette société n’ont pas voté la dite loi. Le Gouvernement de l’Union avait depuis abandonné le processus de privatisation de « Comores-Télécom », reniant ses engagements contenus dans le programme de l’état visant à privatiser les entreprises publiques.
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La privatisation de Comores-télécom a été stoppée nette par le lobbying des dirigeants de Comores-Télécom, des dirigeants qui s’enrichissent sur le dos des contribuables comoriens. Cette fois ci le lobbying des dirigeants de Comores-Télécom, des salariés, appuyés par certains députés, n’a pas réussi à plier le Gouvernement qui est allé jusqu’ au bout du processus d’attribution de la seconde licence.
Ainsi Comores-Telecom doit affronter la concurrence et pour survivre, elle doit se restructurer. Cette restructuration doit commencer par l’ouverture de son capital pour faire face aux multiples investissements qui sont nécessaires à son développement. A cet effet, il est plus que nécessaire de relancer le processus de privatisation de cette société. La privatisation de « Comores-Telecom » est urgente pour permettre d’améliorer la gouvernance de cette société, d’augmenter les ressources budgétaires de l’Etat par la cession des participations de l’Etat, par la taxation des profits des bénéfices de l'entreprises privatisée et par l’économie d’investissements réalisée par l’apport de capitaux du secteur privé. Elle permettra d’augmenter la productivité et la compétitivité de cette entreprise, diminuer les coûts et facteurs de production grâce à la modernisation et la rénovation des infrastructures.
La gestion des télécommunications faite par l’État, sous le couvert la Société Anonyme « Comores Telecom », a montré ses limites. Cette société qui est devenue la « vache à lait » des gouvernements successifs et de ses dirigeants.
Comores-droit a déjà publié le 26 janvier 2010 un article pour prendre position en faveur de cette privatisation en rappelant que l’histoire de la privatisation de Comores-Telecom date de 1995. En effet le programme de privatisation des entreprises publiques aux Comores a été autorisé par l’Assemblée Fédérale qui a adopté en 1995, la loi N° 95-008/AF portant concession ou privatisation des sociétés à capitaux publics. Elle a aussi adopté la loi N° 95-115 qui réglemente la procédure d’appel à la concurrence relative à la cession des titres détenus par l’Etat dans les sociétés à capitaux publics et les lois 97-003/AF et 97-004/AF spécifiques à la privatisation des télécommunications et de la Société Comorienne des Hydrocarbures. La loi 97- 004/ AF qui a autorisé la libéralisation des télécommunications et la privatisation de la branche Télécom de la SNPT a prévu la création de deux sociétés anonymes : la société Nationale des télécommunications et la société Nationale des Postes et de l’Epargne par regroupement des activités de la Poste et de la Caisse d’Epargne. C’est ainsi que la Société Nationale des Télécommunication « Comores Telecom » et la Société Nationale des Postes et des Services financiers furent créées par l'ordonnance N°04/002/PR du 23 février 2004 dans l’optique de privatiser la branche télécom.
La privatisation de Comores-télécom est nécessaire pour sauver cette entreprise de la faillite. Pour pallier aux défaillances de cette société, la gestion de celle-ci et des services de télécommunication doit revenir aux opérateurs privés nationaux et internationaux, qui sont plus à même de fournir des services efficaces de qualité. Il est plus que nécessaire d’ouvrir le capital de « Comores-télécom » afin d’améliorer la gestion de cette société, faciliter la mobilisation de ressources nécessaires aux investissements et impliquer le personnel de Comores Télécom et les comoriens désireux de devenir actionnaires de cette société, dans la gestion de celle-ci. Par ComoresDroit