Dr Soumaihat Ahmed Soilih comptabilise seulement 6 années d'exercice de la médecine aux Comores, mais elle a déjà marqué les esprits. De...
Dr Soumaihat Ahmed Soilih comptabilise seulement 6 années d'exercice de la médecine aux Comores, mais elle a déjà marqué les esprits. De Moroni à Ntsoudjini où elle a travaillé, on se souvient encore et toujours de son dynamisme et sa disponibilité. Alors que sa vie professionnelle était en plein décollage, elle met un frein pour retourner sur les bancs de l'université de Dakar au Sénégal pour une spécialisation en gynécologie.
Dr Soumaihat Ahmed Soilih n'a que 33 ans mais elle joue déjà dans la cour des grands. Malgré son jeune âge, le gouverneur de l'île de Ngazidja l'a choisi comme médecin privé. Un poste souvent occupé par les praticiens les plus chevronnés et les plus anciens. Et ce n'est pas par hasard si Dr Soumaihat est arrivée à ce niveau. Diplômée de médecine générale en 2008 à Madagascar, elle est s'est illustrée tout d'abord aux Urgences de l'hôpital El Marouf et surtout dans son cabinet. "Un cabinet médical privé pas cher avec un médecin disponible 24/24", nous dit-elle pour expliquer pourquoi son cabinet était toujours plein.
Mais pour mieux connaître ce médecin native de Moroni, il faut partir dans la région d'Itsandra Hamavou. D'abord à Tsidjé puis à Ntsoudjini, cette mère de 2 filles y a laissé ses empruntes. "J’ai été affecté au poste de santé de Ntsoujini qui était plutôt un dispensaire en ce temps-là. Nous y avons travaillé pour en faire un centre de santé familiale", se gratifie celle qui vit son rêve. Un rêve qui consistait à venir en aide aux nécessiteux. "Ma plus grande fierté, c’est la reconnaissance inestimable que la région d'Itsandra Hamanvou a pour moi, le besoin immense que les gens de cette région ont pour moi et le vide que je laisse à chaque fois que je quitte un de leur poste de santé", martèle-t-elle.
Mais malgré cette popularité et cette reconnaissance, Dr Soumaihat a mis une virgule dans sa carrière. Elle choisit de reprendre le chemin de l'école en même temps que ses deux filles. " Pour reprendre mes études, j'ai tout plaqué alors que je gagnais très bien ma vie", assène cette désormais étudiante à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Heureusement que dans l'aventure sénégalaise, elle a le soutien de sa mère, de son frère et de son mari, qui ont fait le voyage avec elle. Sans bourse d'étude comme beaucoup de ses collègues, elle se spécialise en Gynécologie. Une spécialité inspirée de son expérience dans le métier. "Je recevais plusieurs femmes qui préféraient mes soins de généraliste pour accoucher ou autres soins plutôt que d’aller voir un spécialiste homme", se souvient-elle.
Aujourd'hui, en parallèle à ses études, Dr Soumaihat milite pour "une nouvelle gestion sanitaire au niveau nationale". Mais surtout, elle fait la promotion de la femme car elle croit dur comme fer que " l’avenir des Comores est entre les mains d’une femme car rien ne les arrête".
Salwa Mag
Dr Soumaihat Ahmed Soilih n'a que 33 ans mais elle joue déjà dans la cour des grands. Malgré son jeune âge, le gouverneur de l'île de Ngazidja l'a choisi comme médecin privé. Un poste souvent occupé par les praticiens les plus chevronnés et les plus anciens. Et ce n'est pas par hasard si Dr Soumaihat est arrivée à ce niveau. Diplômée de médecine générale en 2008 à Madagascar, elle est s'est illustrée tout d'abord aux Urgences de l'hôpital El Marouf et surtout dans son cabinet. "Un cabinet médical privé pas cher avec un médecin disponible 24/24", nous dit-elle pour expliquer pourquoi son cabinet était toujours plein.
Mais pour mieux connaître ce médecin native de Moroni, il faut partir dans la région d'Itsandra Hamavou. D'abord à Tsidjé puis à Ntsoudjini, cette mère de 2 filles y a laissé ses empruntes. "J’ai été affecté au poste de santé de Ntsoujini qui était plutôt un dispensaire en ce temps-là. Nous y avons travaillé pour en faire un centre de santé familiale", se gratifie celle qui vit son rêve. Un rêve qui consistait à venir en aide aux nécessiteux. "Ma plus grande fierté, c’est la reconnaissance inestimable que la région d'Itsandra Hamanvou a pour moi, le besoin immense que les gens de cette région ont pour moi et le vide que je laisse à chaque fois que je quitte un de leur poste de santé", martèle-t-elle.
Mais malgré cette popularité et cette reconnaissance, Dr Soumaihat a mis une virgule dans sa carrière. Elle choisit de reprendre le chemin de l'école en même temps que ses deux filles. " Pour reprendre mes études, j'ai tout plaqué alors que je gagnais très bien ma vie", assène cette désormais étudiante à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Heureusement que dans l'aventure sénégalaise, elle a le soutien de sa mère, de son frère et de son mari, qui ont fait le voyage avec elle. Sans bourse d'étude comme beaucoup de ses collègues, elle se spécialise en Gynécologie. Une spécialité inspirée de son expérience dans le métier. "Je recevais plusieurs femmes qui préféraient mes soins de généraliste pour accoucher ou autres soins plutôt que d’aller voir un spécialiste homme", se souvient-elle.
Aujourd'hui, en parallèle à ses études, Dr Soumaihat milite pour "une nouvelle gestion sanitaire au niveau nationale". Mais surtout, elle fait la promotion de la femme car elle croit dur comme fer que " l’avenir des Comores est entre les mains d’une femme car rien ne les arrête".
Salwa Mag