6 juillet 1975: Il y a quarante ans, Ahmed Abdallah Abdérémane déclarait unilatéralement l'indépendance. Il devint le héros de ce jour ...
6 juillet 1975: Il y a quarante ans, Ahmed Abdallah Abdérémane déclarait unilatéralement l'indépendance.
Il devint le héros de ce jour historique et mémorable. Le père de l'indépendance, puis de la nation depuis son retour triomphal aux affaires le 13 mai 1978 dans les bagages des affreux de Bob Denard, alias Said Moustoifa Mhadjou.
L'historiographie officielle relayée par les zélateurs du régime des "Fédharilé" comme le nommait la feuille de propagande révolutionnaire "Sauti ya Umati" voulait que l’histoire soit écrite et narrée ainsi.
Au pays des amnésiques, l'histoire s'écrit au présent et dans l'instantanéité. On ne prend jamais le recul nécessaire et indispensable pour revisiter les pages de l'histoire pour pouvoir la transmettre aux générations futures. Quelques voix dissonantes dans les milieux les plus avisés de cette discipline commencent à se faire entendre. Tant mieux et pourvu que ça dure.....
Au pays du shindiwantsi (cet art oratoire ronflant et souvent pompeux), on oublie, efface d'un revers de main les traces, les indices et témoignages du passé. Les acteurs qui ont écrit et façonné les différentes séquences de notre histoire contemporaine, celle de la lutte pour la décolonisation inachevée de notre pays sont relégués aux rangs des accessoires
Alors qui et quels sont les véritables héros de la lutte pour la libération nationale et l'indépendance des Comores? C'est bien sûr, d'abord et au premier chef, le peuple comorien.
Ce sont aussi et surtout des hommes (que les femmes et militantes de la cause de la moitié du ciel me pardonnent quoique Hadidja Sabili était l’autre voix du Molinaco après celle de Said Ahamada Mbaé ), des téméraires et braves patriotes qui ont osé contester le pouvoir colonial et démystifier l'autorité du régime de l’autonomie interne.
C'est la voix du MOLINACO, le mouvement pour la libération nationale des Comores. Une voix émise depuis l'extérieur, dans la jeune république de l'ancien Tanganyika et Zanzibar (Tanzanie) incarnée par les historiques NDRUGU ABOUDOU, Abdoubacar Boina, Youssouf Abdoulhalik, l’anjouanais Said Ali Kamal, Ali Mohamed Mbaé, Ali Mohamed Chami, Ali Toihir MOHAMED ( Kéké), Said Ahamada Mbaé, Ali Mmadi Hassane, Mohamed Taki Mohamed Omar de Ntsaouéni et leurs camarades.
Des voix que le colonisateur et l'omnipotent régime des "Verts" voulaient rendre inaudibles en brouillant les fréquences d'émission.
Peine perdue. Car si l'administration coloniale avec l'appui et le soutien du pouvoir local parvenaient à imposer la censure et à réprimer la cause juste de la libération des Comores du joug colonial, d'autres voix se sont vite fait entendre sur le sol national. Leur de cri de colère et de ralliement fut le populaire slogan "MKOLO NALAWE".
Cette voix fut celle du PASOCO, le Parti Socialiste des Comores qui reprit et relaie le mot d'ordre de l'indépendance de l'Archipel des Comores.
Les contemporains connaissent ses principaux ténors. Deux des plus éminents nous ont quittés récemment: Mohamed Ali Mbaliya et le mohélien Fazul. La patrie et la nation reconnaissantes leur ont rendu hommage.
Leurs camarades Salim Himidi, Said Ahmed Said Ali dit Charif, Farid Hassane, Chadhouli, Ali Yachrouti, Abdallah Mohamed Ben Ali, Ali Achirafi, Abdouroihmane Mkouboi, Bohar, Bruno Humblot et le jeune Abdoulkader Hamissi sont les plus connus.
Mais qui se souvient de l'excellent orateur MOHAMED ABDOUROIHMANE MKUFUNDI dit Mhishimiwa, NDRUGU ALI MOHAMED SOUGOU, avec son accent mi- Kumrende mi - comorien? Qui se rappelle de YOUSSOUF ANZIZ dit Pasoco et du grand commerçant et indépendantiste ABDOUL ANZIZ dit BABOUDOU ?
Très peu de gens malheureusement. Et pourtant avec la cohorte de patriotes anonymes, MHICHIMIWA et SOUGOU sillonnaient les villages de Ngazidja pour prêcher la bonne parole indépendantiste et populariser le slogan "MKOLO NALAWE" entonné par de nombreux jeunes à chaque passage d'un véhicule du Mzungu.
La rédaction du site "rasmi.fr" tient par cette présente chronique à rendre un vibrant hommage à ces patriotes et valeureux combattants pour l'indépendance des Comores.
Ces enfants dont certains et non les moindres sont originaires du nord de l'île de Ngazidja, de Mitsamiouli en particulier, terreau qui a produit et donné à la nation d'éminentes personnalités.
Mitsamiouli et la nation tout entière doivent énormément à Abdoubakari Boina, Ali Toihir Mohamed (Kéké), Ali Sougou, Abdouroihmane Mhishimiwa, Said Ahamada Mbayé et leurs camarades. La jeunesse éveillée de cette ville ne les a jamais oubliés.
En leur rendant hommage ici, l’association RASMI exerce son devoir de mémoire pour que la postérité les retienne parmi les fervents héros de cette lutte non achevée pour l’entière souveraineté nationale.
La chanson engagée " MWEZI SITA WA JULIET" composée en 1976 par Hamidou Mlamali (Tisra) et interprétée par le groupe SAMBECO (1ère génération) en témoigne.
L'association RASMI en collaboration avec le groupe "SAMBECO" vient de la remettre au goût du jour dans le nouvel album "BESHELEYA" sorti le 8 mai dernier et encore en vente.
« RASMI.FR" vous propose de l’écouter en cliquant sur ce lien soundcloud.com/ali-said-achimo/6juillet . Elle dédie cette chanson à toutes celles et ceux qui sont nés le 6 juillet, aux fidèles de notre site et à tous les patriotes et amoureux de nos îles parfumées.
RASMI donne rendez-vous aux jeunes de 14-25 ans au mois de novembre 2015 dans le cadre d’un atelier spécial « Commémoration du 40 ème anniversaire de l’indépendance des Comores » intitulé « l’indépendance des Comores expliquée aux jeunes de 14-25 ans » qui se déroulera à Paris.
Nos remerciements à Ali Toihir MOHAMED, membre de RASMI, pour sa relecture attentive, aux familles et plus particulièrement à Mohamed Abdulrahman MOHAMED (Eddy ,fils de Mhichimiwa, journaliste en Allemagne pour ses précieux conseils, Fayssoil Moussa, adjoint au maire de Mitsamiouli, Papa Claude, Ahmed Said Ahamada Mbaé et Wamadja pour les photos.
Bonne fête nationale.
Le président de l’association RASMI
Bakari MOHAMED
PS : Que les fins spécialistes soient rassurés. Le combat de l'ASEC pour l'indépendance des Comores n'est pas omis. Il a fait l'objet ces derniers mois d'une profusion d'écrits, de débats et témoignages. Raison pour laquelle ses principaux dirigeants ne sont pas cités alors qu’ils ont énormément contribué à cette lutte.
Il devint le héros de ce jour historique et mémorable. Le père de l'indépendance, puis de la nation depuis son retour triomphal aux affaires le 13 mai 1978 dans les bagages des affreux de Bob Denard, alias Said Moustoifa Mhadjou.
L'historiographie officielle relayée par les zélateurs du régime des "Fédharilé" comme le nommait la feuille de propagande révolutionnaire "Sauti ya Umati" voulait que l’histoire soit écrite et narrée ainsi.
Au pays des amnésiques, l'histoire s'écrit au présent et dans l'instantanéité. On ne prend jamais le recul nécessaire et indispensable pour revisiter les pages de l'histoire pour pouvoir la transmettre aux générations futures. Quelques voix dissonantes dans les milieux les plus avisés de cette discipline commencent à se faire entendre. Tant mieux et pourvu que ça dure.....
Au pays du shindiwantsi (cet art oratoire ronflant et souvent pompeux), on oublie, efface d'un revers de main les traces, les indices et témoignages du passé. Les acteurs qui ont écrit et façonné les différentes séquences de notre histoire contemporaine, celle de la lutte pour la décolonisation inachevée de notre pays sont relégués aux rangs des accessoires
Alors qui et quels sont les véritables héros de la lutte pour la libération nationale et l'indépendance des Comores? C'est bien sûr, d'abord et au premier chef, le peuple comorien.
Ce sont aussi et surtout des hommes (que les femmes et militantes de la cause de la moitié du ciel me pardonnent quoique Hadidja Sabili était l’autre voix du Molinaco après celle de Said Ahamada Mbaé ), des téméraires et braves patriotes qui ont osé contester le pouvoir colonial et démystifier l'autorité du régime de l’autonomie interne.
C'est la voix du MOLINACO, le mouvement pour la libération nationale des Comores. Une voix émise depuis l'extérieur, dans la jeune république de l'ancien Tanganyika et Zanzibar (Tanzanie) incarnée par les historiques NDRUGU ABOUDOU, Abdoubacar Boina, Youssouf Abdoulhalik, l’anjouanais Said Ali Kamal, Ali Mohamed Mbaé, Ali Mohamed Chami, Ali Toihir MOHAMED ( Kéké), Said Ahamada Mbaé, Ali Mmadi Hassane, Mohamed Taki Mohamed Omar de Ntsaouéni et leurs camarades.
Des voix que le colonisateur et l'omnipotent régime des "Verts" voulaient rendre inaudibles en brouillant les fréquences d'émission.
Peine perdue. Car si l'administration coloniale avec l'appui et le soutien du pouvoir local parvenaient à imposer la censure et à réprimer la cause juste de la libération des Comores du joug colonial, d'autres voix se sont vite fait entendre sur le sol national. Leur de cri de colère et de ralliement fut le populaire slogan "MKOLO NALAWE".
Cette voix fut celle du PASOCO, le Parti Socialiste des Comores qui reprit et relaie le mot d'ordre de l'indépendance de l'Archipel des Comores.
Les contemporains connaissent ses principaux ténors. Deux des plus éminents nous ont quittés récemment: Mohamed Ali Mbaliya et le mohélien Fazul. La patrie et la nation reconnaissantes leur ont rendu hommage.
Leurs camarades Salim Himidi, Said Ahmed Said Ali dit Charif, Farid Hassane, Chadhouli, Ali Yachrouti, Abdallah Mohamed Ben Ali, Ali Achirafi, Abdouroihmane Mkouboi, Bohar, Bruno Humblot et le jeune Abdoulkader Hamissi sont les plus connus.
Mais qui se souvient de l'excellent orateur MOHAMED ABDOUROIHMANE MKUFUNDI dit Mhishimiwa, NDRUGU ALI MOHAMED SOUGOU, avec son accent mi- Kumrende mi - comorien? Qui se rappelle de YOUSSOUF ANZIZ dit Pasoco et du grand commerçant et indépendantiste ABDOUL ANZIZ dit BABOUDOU ?
Très peu de gens malheureusement. Et pourtant avec la cohorte de patriotes anonymes, MHICHIMIWA et SOUGOU sillonnaient les villages de Ngazidja pour prêcher la bonne parole indépendantiste et populariser le slogan "MKOLO NALAWE" entonné par de nombreux jeunes à chaque passage d'un véhicule du Mzungu.
La rédaction du site "rasmi.fr" tient par cette présente chronique à rendre un vibrant hommage à ces patriotes et valeureux combattants pour l'indépendance des Comores.
Ces enfants dont certains et non les moindres sont originaires du nord de l'île de Ngazidja, de Mitsamiouli en particulier, terreau qui a produit et donné à la nation d'éminentes personnalités.
Mitsamiouli et la nation tout entière doivent énormément à Abdoubakari Boina, Ali Toihir Mohamed (Kéké), Ali Sougou, Abdouroihmane Mhishimiwa, Said Ahamada Mbayé et leurs camarades. La jeunesse éveillée de cette ville ne les a jamais oubliés.
En leur rendant hommage ici, l’association RASMI exerce son devoir de mémoire pour que la postérité les retienne parmi les fervents héros de cette lutte non achevée pour l’entière souveraineté nationale.
La chanson engagée " MWEZI SITA WA JULIET" composée en 1976 par Hamidou Mlamali (Tisra) et interprétée par le groupe SAMBECO (1ère génération) en témoigne.
L'association RASMI en collaboration avec le groupe "SAMBECO" vient de la remettre au goût du jour dans le nouvel album "BESHELEYA" sorti le 8 mai dernier et encore en vente.
« RASMI.FR" vous propose de l’écouter en cliquant sur ce lien soundcloud.com/ali-said-achimo/6juillet . Elle dédie cette chanson à toutes celles et ceux qui sont nés le 6 juillet, aux fidèles de notre site et à tous les patriotes et amoureux de nos îles parfumées.
RASMI donne rendez-vous aux jeunes de 14-25 ans au mois de novembre 2015 dans le cadre d’un atelier spécial « Commémoration du 40 ème anniversaire de l’indépendance des Comores » intitulé « l’indépendance des Comores expliquée aux jeunes de 14-25 ans » qui se déroulera à Paris.
Nos remerciements à Ali Toihir MOHAMED, membre de RASMI, pour sa relecture attentive, aux familles et plus particulièrement à Mohamed Abdulrahman MOHAMED (Eddy ,fils de Mhichimiwa, journaliste en Allemagne pour ses précieux conseils, Fayssoil Moussa, adjoint au maire de Mitsamiouli, Papa Claude, Ahmed Said Ahamada Mbaé et Wamadja pour les photos.
Bonne fête nationale.
Le président de l’association RASMI
Bakari MOHAMED
PS : Que les fins spécialistes soient rassurés. Le combat de l'ASEC pour l'indépendance des Comores n'est pas omis. Il a fait l'objet ces derniers mois d'une profusion d'écrits, de débats et témoignages. Raison pour laquelle ses principaux dirigeants ne sont pas cités alors qu’ils ont énormément contribué à cette lutte.