Il faut s'armer de courage et de bravoure pour faire des études dans la capitale malgache. Entre la cherté de la vie, les rafles de l...
Il faut s'armer de courage et de bravoure pour faire des études dans la capitale malgache. Entre la cherté de la vie, les rafles de la police et indexation des comoriens, aller en classe devient de plus en plus difficile.
Actuellement plusieurs étudiants débarquent à Madagascar plus précisément à Tana la capitale pour faire des études et pourtant l'environnement devient de plus en plus hostile. Madagascar est choisi par sa proximité par rapport aux Comores et donc avec des frais de voyage amoindris mais la situation sociale se complique de jour en jour.
Les difficultés commencent lorsqu'il faut trouver une bonne école car la majorité des étudiants ne sont pas acceptés à l’Université d’Ankatso, l’université publique de Tana. C'est difficile l'accès aux écoles publiques est restreintes et plusieurs écoles privées ne sont pas agrées par l’Etat Malgache et leurs diplômes ne seront acceptés au pays. L'idéal serait d'avoir une journée d'intégration pour les nouveaux venus mais cela reste voeux pieux. Donc le choix incombe au nouveau bachelier qui dépend de son portefeuille et ses amis.
Ensuite, l’étudiant doit faire face à des frais de visa exorbitants. Le jeune comorien à la recherche du savoir, doit débourser la modique somme de 300 euros. Et gare à toi, si tu n'a pas ce sésame. Il y a à peine quelques semaines, depuis l’instauration de la police migratoire, les étudiants étaient dans le collimateur des autorités malgaches qui arrêtaient ceux qui étaient en situation irrégulière voir mêmes les renvoyaient au pays. Heureusement que cette situation a cessé provisoirement.
Après, l'étudiant doit aussi faire face à l’insécurité galopante de la capitale malgache. Une insécurité qui tourmente les habitants de Tana de jour comme de nuit. A n’importe quelle heure de la journée, que tu sois en taxi ou en bus, la vigilance est de mise. Vivre à Antananarivo est devenu un véritable calvaire, surtout si tu es étrangère car tu deviens la première cible.
Pour le loyer, cela dépend de la situation financière car on peut trouver un logement à n’importe quel prix. Certain étudiants vivent en colocation pour pouvoir supporter les coûts.
Quant aux repas et aussi pour les loisirs, les prix sont abordables. Les courses au marché peuvent se faire facilement. Les aliments ne sont pas chers car aucun étudiant ne se plaint à ce niveau surtout en cette période de ramadan.
Pour la vie sociale et aussi concernant la culture malgache, les étudiants s’adaptent facilement.
Après les interviews de quelques étudiants comoriens vivant à Antananarivo, le problème majeur reste toujours le visa car le prix est très cher. Et pour l’obtenir, l’étudiant doit réunir plusieurs dossiers qui leur coûtent aussi beaucoup d’argent.
Par Yousra Mohamed Yahaiya (Y.M.Y)
Salwa, la Femme Comorienne