Retour sur un retentissant naufrage institutionnel et politique arrosé de corruption. Les Comoriens devraient rester dans les mosquées a...
Retour sur un retentissant naufrage institutionnel et politique arrosé de corruption.
Les Comoriens devraient rester dans les mosquées après la prière de la soirée pendant sept nuits d'affilée, parce que leurs malheurs constatés au Conseil de l'Île de la Grande-Comore ne relèvent plus de l'être humain, et seul Dieu peut arrêter la fange qui a perverti le suffrage universel direct en Grande-Comore. Les Comoriens doivent donc s'en remettre à Dieu, et demander Son pardon et Sa Miséricorde pour les Conseillers de la Grande-Comore, et surtout pour les crypto-sambistes et pour l'irascible Gouverneur Mouigni Baraka de la Grande-Comore, le plus grand boxeur-catcheur comorien de tous les temps. Un malheur s'est abattu sur le pays. En effet, tandis que leurs collègues d'Anjouan ont désigné 3 «suppléants» à la place de 3 «Conseillers élus» pour devenir des «Députés de l'Union des Comores», les Conseillers de l'Île autonome de la Grande-Comore n'ont pas réussi, durant 6 jours, à adopter leur Règlement intérieur et à élire le Président et le Bureau du Conseil ainsi que les 3 Conseillers devant siéger à l'Assemblée de l'Union des Comores. Deux séries de raisons surréalistes et surannées expliquent cette situation complètement inédite et honteuse. Il y a, tout d'abord, les raisons juridiques.
En effet, le Gouverneur de la Grande-Comore, le boxeur-catcheur Mouigni Baraka, ne maîtrisant pas la loi statutaire de la Grande-Comore et le Règlement intérieur du Conseil de l'Île, a convoqué le Conseil en session extraordinaire de 6 jours pendant laquelle celui-ci doit adopter le Règlement intérieur, élire le Président et les 3 Conseillers devant siéger à l'Assemblée de l'Union des Comores. Certains Conseillers, notamment ceux qui le sont pour la seconde fois et qui maîtrisent donc le Règlement intérieur, protestent et ont proposé l'adoption du Règlement intérieur avant tout autre acte, en s'appuyant sur l'article 65 de la loi statutaire et sur l'article 17 du Règlement intérieur du Conseil de l'Île autonome de la Grande-Comore. Il est à noter que l'article 65 de la loi statutaire de l'Île autonome de la Grande-Comore dispose: «Conformément à l'article 20 de la Constitution de l'Union des Comores et dans les conditions fixées par les textes relatifs aux élections des Députés à l'Assemblée de l'Union des Comores, le Conseil de l'Île Autonome de Ngazidja désigne par un vote, parmi ses membres, trois (3) Représentants pour composer l'Assemblée de l'Union des Comores. Le Règlement intérieur du Conseil de l'Île fixe les conditions et les modalités de leur désignation».
Et voici ce que nous apprend l'article 17 dudit Règlement intérieur en vigueur, article intitulé «Mode de désignation des Représentants de l'Île à l'Assemblée de l'Union»: «Les Représentants du Conseil de l'Île à l'Assemblée de l'Union sont désignés au cours de la session de septembre, conformément à la procédure suivante: – Les candidatures sont présentées sur une liste de trois candidats; – Est déclarée élue, la liste qui recueille le plus de voix. La désignation des Représentants du Conseil de l'Île à l'Assemblée de l'Union prend effet à compter du 1er janvier de l'année civile». Il est donc clair que, effectivement, si le Conseil de l'Île procède au vote des 3 Conseillers devant siéger à l'Assemblée de l'Union des Comores avant d'avoir modifié l'article 17 du Règlement intérieur, ces Conseillers ne seront jamais élus Députés. Et, au lieu de se livrer à toutes ces singeries pseudo-juridiques bien comoriennes, il aurait fallu donner à chaque région sa capacité à élire son Député au lieu de regrouper les régions et faire élire certains Députés par une Assemblée de ploucs et de petits voleurs complètement corrompus et incompétents.
Et, il y a les raisons politiques, pathétiques elles aussi. C'est que, 24 heures avant la convocation de la fameuse session extraordinaire du Conseil de l'Île, une majorité UPDC-RDC-RADHI-Indépendants était constituée après de très longues négociations entre une équipe du Vice-président Mohamed Ali Soilihi (UPDC) et celle du Gouverneur-boxeur-catcheur de la Grande-Comore, l'invivable Mouigni Baraka. À l'issue de ces négociations ressemblant à des tractations de marchands de tapis et de chameaux dans un bazar d'Orient, la présidence du Conseil de l'Île revenait au RDC du boxeur-catcheur Mouigni Baraka ainsi qu'un des trois sièges de Conseillers devant siéger à l'Assemblée de l'Union, tandis que les 2 autres devaient être du «parti cocotte-minute» UPDC.
Cependant, cette majorité, qui semblait pourtant «naturelle», vola en éclats au profit d'Ahmed Sambi et de son Parti unipersonnel des Consanguins et de la Consanguinité politique, mais sans Maître Fahmi Saïd Ibrahim, Président du Parti de l'Entente comorienne (PEC) et allié «historique» du même Ahmed Sambi. Comme quoi, aux Comores, tout est possible, surtout quand il s'agit du pire. Personne jusqu'à maintenant n'arrive à faire une lecture logique de ce qui s'est produit à Moroni. Comment imaginer le boxeur-catcheur Mouigni Baraka ayant coupé les ponts avec le Président Ikililou Dhoinine et le Vice-président Mohamed Ali Soilihi? Impossible, et pourtant, c'est bien la nouvelle réalité politicienne sur l'île de la Grande-Comore. C'est la nouvelle réalité politique.
Mais, le plus grave réside dans la manière, une manière de voyous de bouibouis et de gargotes dans un coupe-gorge des bas quartiers mal famés. Jusqu'au moment où nous publions cet article, le boxeur-catcheur Mouigni Baraka a l'étrange culot de prétendre qu'il ne maîtrise pas ses 5 Conseillers, et explique, la larme à l'œil à celui qui veut l'écouter, que c'est le tristement célèbre Hassane Ali Tabibou qui sort d'on ne sait où encore et qui orchestre tout ça, si ce n'est l'œuvre d'Ahmed Abdallah Salim, l'homme à tout faire et à tout dire d'Ahmed Sambi, avec une brouette de billets de banque qui se serait sali les mains et qui maîtriserait les 5 Conseillers estampillés RDC, le parti politique de l'enfant maudit du Gouvernorat de la Grande-Comore. Comme chacun le sait, Ahmed Abdallah Salim, au vu et au su de tous, au nez et à la barbe de tous les Comoriens, avait d'abord séquestré les Conseillers à l'Hôtel Crystal et a par la suite réquisitionné tous les téléphones portables des 12 Conseillers sous sa botte, et aussitôt qu'il y avait la moindre pause au cours de ces séances de la honte, il emmenait tout ce beau monde comme des petits enfants, dans sa voiture, pour les faire manger et leur donner le sein, la tétine et le biberon chez lui! «Frère Jacques, dormez-vous? Dormez-vous? Sonnez les matines! Sonnez les matines! Ding, daing, dong!».
Le sein, le biberon et la tétine pour Messieurs les Conseillers de la Grande-Comore. Aujourd'hui, une question de bon sens se pose: qu'appelle-t-on encore aux Comores «CORRUPTION hyperactive et à grande échelle»? Et que fait la bonne et brave Commission nationale de Prévention et de Lutte contre la Corruption (CNPLC)? Il va sans dire qu'au vu de la corruption qui se déploie devant les institutions de la République, ce qui se passe à Moroni est détestable et a dépassé les limites du ridicule, du pathétique, du vulgaire et du subalterne. Naturellement, Ahmed Sambi, qui tire les ficelles, doit absolument répondre enfin de ces actes ignobles et inqualifiables matérialisés par une bande mafieuse qu'il a lâchée dans la nature et dans les rues de Moroni, et qui a pris en otage toute une institution et tout un pays.
ARM
© www.lemohelien.com – Jeudi 19 mars 2015.
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