A la différence, hier ( au lendemain de l'indépendance, période se situant entre 1975 et 1990 ), la jeunesse comorienne robuste qu'...
A la différence, hier (au lendemain de l'indépendance, période se situant entre 1975 et 1990), la jeunesse comorienne robuste qu'elle a su être, n'est plus la même aujourd'hui, comme "aujourd'hui" ce n'est pas non plus "hier".
Il faut dire que les choses changent, que les réalités ne sont jamais les mêmes telles qu'elles se présentent en nous, et cela au fur et à mesure que le temps fait son cours.
Mais quelles sont ces réalités, nos réalités ?
Ces réalités ne peuvent relever que de notre destin commun. Ce dernier est formé d'un ensemble de faits, de vécus, d'expériences sociales, anthropologiques, politiques, économiques, stratégiques... connues grâce à l'Histoire.
Ce sont alors des réalités le plus souvent concrètes sur lesquelles nous devons nous appuyer pour nous garantir le meilleur de notre vie commune à venir.
Il faut dire que les choses changent, que les réalités ne sont jamais les mêmes telles qu'elles se présentent en nous, et cela au fur et à mesure que le temps fait son cours.
Mais quelles sont ces réalités, nos réalités ?
Ces réalités ne peuvent relever que de notre destin commun. Ce dernier est formé d'un ensemble de faits, de vécus, d'expériences sociales, anthropologiques, politiques, économiques, stratégiques... connues grâce à l'Histoire.
Ce sont alors des réalités le plus souvent concrètes sur lesquelles nous devons nous appuyer pour nous garantir le meilleur de notre vie commune à venir.
Si la jeunesse comorienne fut robuste hier, c'est qu'elle a su faire face à un mur solide qu'a érigé le régime dictatorial des mercenaires au service d'eux-mêmes et du président Ahmed Abdallah Abderemane.
Il convient alors de souligner que la détermination de cette jeunesse d'hier, la qualité des prestations dont elle a fait preuve (méthodique, c'est-à-dire bien organisée) dès le départ avec des danses et chants libérateurs (c'est un exemple), d'abord contre le colonialisme (événement de 68), puis en opposition à la dictature dans l'indépendance, cette jeunesse avait à lutter contre un autre ennemi: le colon avant 75 puis, le mercenaire après 75.
Cet épisode où la jeunesse devrait lutter contre l'étranger dans l'indépendance a été particulier ; d'abord parce que mobilisée autour du Mongoz Ali Soilihi, quelques mois après la proclamation de l'indépendance, cette jeunesse comorienne avait les yeux toujours rivés vers l'extérieur (la France) considéré comme menace après le défi que lui a lancé le nouveau régime de Moroni, de plier ses bagages et d'en partir.
Mais la détermination de cette jeunesse comorienne n'a jamais été organisée comme le fut hier contre la dictature des mercenaires pour la simple raison que l'ennemi, était un étranger: le mercenaire.
Aujourd'hui, le mercenaire est le frère, le grand ou le petit, la soeur, la belle soeur, le beau frère, l'oncle, le voisin, l'ami de l'ami, le banquier du père ou de la mère, le gendre, le futur gendre, le camarade de classe, le puissant du quartier...etc.
Et tout se confond aujourd'hui. Dans cette galaxie infernale, on ne sait démêler raison et passion.
Pire encore, dans ce cafouillage, la République impuissante a fortement contribué au "déboussolage" de sa jeunesse. Depuis de longues années, l'Etat n'a prêté attention à la jeunesse future cadre de l'Etat. Y prêter attention, c'est prendre des mesures contribuant à l'encadrement de celle-ci par des mesures appropriées visant la perfection, dont l'encadrement à l'école et le suivi après.
Jamais le programme de bourses dans le pays n'a relevé d'une politique connue du grand public et donc d'une transparence. C'est inadmissible!
Si des jeunes de 23, 25, 30, 35, 40 ans se félicitent activement aujourd'hui, de ne pas s'effondrer dans la délinquance juvénile totale, c'est qu'ils ont eu la chance d'avoir des parents soucieux, des aînés peureux, des proches sensibles... s'étant donné aussi les moyens pour relever leur défi d'élever leurs enfants seuls, sans l'Etat. Ce n'est plus admissible aussi.
C'est dire qu'à la différence avec hier, notre jeunesse d'aujourd'hui, c'est nous mêmes qui la créons et que dans ces conditions connues du pays, l'Etat comorien ne fait que construire une jeunesse dont jamais il aura la maîtrise.
Enfin, il faut savoir une dernière chose: que le jeune Comorien d'aujourd'hui consomme plus et autrement qu'il était le quinquagénaire vivant en ces moments.
Dans ce sens, les conditions de vie doivent aller ensembles avec l'évolution du pays qui lui suit le cours du monde. Ne pas épouser les deux, c'est creuser encore plus le fossé entre ces réalités.
On ne peut pas continuer à demander par exemple à un commerçant de Mabawa, à un propriétaire de taxi brousse, de payer leurs taxes de patentes (la plus connue aux Comores) dans un pays où l'électricité et les routes sont quasi absentes. On ne peut pas non plus tenir un discours dit de progrès et d'innovation en justifiant cela par les télécommunications qui, elles ont besoin justement de l'énergie, de l'électricité pour fonctionner en tout cas pour qu'elles profitent aux consommateurs, donc à la population.
Le manque permanent de réseaux téléphonique et wifi chez ces jeunes liés les uns aux autres par ces moyens d'informations et de communication est l'un des points fondamentaux catalyseurs d'un sursaut postérieur aux Comores. On doit y prêter plus d'attention.
Ce qui est grave, la République n'a jamais su anticiper le pire car au-delà des inspirations portées pars des ambitieux du vrai changement calculé, il y aura l'infiltration de certains fumeurs de chanvre et buveurs de vinyo que l'Etat a lui-même fabriqués par son manque de vigilance et son inattention inouïe !
Oui, disons stop à toutes ces paresses et négligences pour un archipel des Comores bien intégré dans la région, puis dans le monde.
C'est pour cela que je soutiens le mouvement Madji-mwendje.