Abrogation en deux étapes de l’Accord de Fomboni par Ahmed Sambi Front Anjouanais pour les Réformes et le Progrès (FARP) «Mieux...
Abrogation en deux étapes de l’Accord de Fomboni par Ahmed Sambi
Front Anjouanais pour les Réformes et le Progrès
(FARP)
«Mieux vaut savoir que douter»
Émission «la Cour des grands du 18 Novembre» à Mayotte 1ère»
Oubli de l’histoire par le grand journaliste Kamal Eddine Saïndou
Objet: Abrogation en deux étapes de l’Accord de Fomboni par Ahmed Sambi
L’intervention à l’émission «La Cour des grands» du 18 novembre 2014 à Mayotte 1ère du journaliste Kamal Eddine Saïndou qui se revendique être indépendant, et ça n’engage que lui, a surpris plus d’un Comorien, d’où notre rappel à l’ordre de l’Histoire. En 2001, les Comores avaient fini avec des renouvellements permanents de statuts, de Constitution. La crise anjouanaise de 1997-2001 avait permis de mettre les pendules à l’heure avec l’Accord Cadre de 2001, qui avait imposé une équité politique: autonomie des Îles et présidence tournante entre les Îles pour 4 ans au niveau de la Présidence des Comores. Malheureusement, Ahmed Sambi a tout chamboulé dès 2007, immédiatement après son arrivée au sommet de l’État, et l’Accord de Fomboni s’en est allé avec l’abrogation de l’Autonomie des Îles en 2007, suivie de l’amendement de la Constitution consensuelle issue de l’Accord-cadre. Voyons le fil des évènements.
1ère étape: Déchéance de l’Autonomie des Îles par Ahmed Sambi
Mai 2006: Ahmed Sambi élu Président de la République.
Dès février 2007: Ahmed Sambi abroge l’autonomie des Îles au niveau des pouvoirs de convocation des scrutins insulaires en les faisant basculer vers l’Union.
Mars 2007: Ahmed Sambi ne convoque pas l’élection présidentielle d’Anjouan, afin de pouvoir demander à Mohamed Bacar de s’en aller attendre à la maison le jour de la tenue des élections. Ce que Mohamed Bacar avait de droit refusé.
2 mai 2007: Ahmed Sambi déclenche une opération militaire de délogement de Mohamed Bacar, qui tourne court avec la défaite de l’Armée d’Ahmed Sambi.
11 mai 2007: L’Union africaine de Francisco Madeira s’ingère et contraint Mohamed Bacar à la démission et un intérimaire était désigné.
Mi-mai 2007: Les élections étaient lancées avec un premier tour projeté au 10 juin 2007 avec:
- Un Mohamed Bacar démis de ses fonctions de Président de l’Île. Ce qui n’a pas été le cas pour les autres Présidents des Iles.
- Une Force de la Gendarmerie d’Anjouan (FGA) écrouée dans les casernes.
- Supervision du scrutin confiée à l’Armée sud-africaine.
5 juin 2007, à 5 jours du premier tour du scrutin, Ahmed Sambi ordonna sans succès une tentative d’intrusion de l’Armée nationale de Développement (AND) à Anjouan pour boycotter le scrutin, après avoir senti que Mohamed Bacar était en tête des sondages et qu’il pouvait gagner dès le 1er tour. Et bizarrement avec la complicité de la médiation de Francisco Madeira de l’Union africaine, mais sans succès.
7 juin 2007: Une délégation de la communauté internationale s’était rendue à Anjouan pour évaluer la situation et en avait apprécié: la poursuite des opérations était ordonnée.
7 juin 2007 au soir: Ahmed Sambi signe unilatéralement un décret de suspension des opérations, un décret rejeté par la Commission électorale régionale, la seule à détenir les pouvoirs de soumettre une telle décision.
7 juin 2007: La Commission électorale régionale s’oppose à une quelconque suspension du scrutin car il n’y avait aucun blocage:
- Constitutionnellement, on ne pouvait pas se retirer d’un scrutin à moins de quarante-huit heures de sa tenue.
- L’Armée sud-africaine, qui assurait la supervision, n’avait noté aucune contrainte, ni débordement.
- Les militaires de la FGA étaient cantonnés dans les casernes.
- Mohamed Bacar démissionné.
8 juin 2007: Les candidats alliés à Ahmed Sambi se retirent des scrutins car ils prétextaient les conditions du déroulement de la campagne.
10 juin 2007: 1er tour de la présidentielle sur les trois Îles sans les candidats affiliés à Ahmed Sambi au niveau d’Anjouan et Mohamed Bacar était réélu.
2ème étape
Déchéance de la Constitution de 2001 par Ahmed Sambi
25 mars 2008: Renaissance des guerres insulaires avec le débarquement sanguinaire et mortel contre Anjouan, un débarquement dont le départ a été pris à partir de Moili, où le rassemblement des troupes avait eu lieu. À Fomboni, Moili, où s’était tenu le 1er meeting populaire pour applaudir Ahmed Sambi d’avoir réussi des crimes humains, matériels, psychologiques, et autres humiliations à l’endroit d’Anjouanais.
Fin 2009: Parachèvement de l’enterrement de l’Accord-cadre par Ahmed Sambi, qui abroge purement et simplement la Constitution consensuelle issue de l’Accord de Fomboni:
- Le mandat de la présidence tournante est passé de 4 à 5 ans alors que Ngazidja n’avait présidé que 4 ans.
- Le chef de l’exécutif de l’Île passe de Président de l’Ile à Gouverneur.
Ainsi, à partir de fin 2009, les Comores sont-elles redevenues constitutionnellement à la situation d’avant la crise et d’avant donc l’Accord de Fomboni de 2001.
Le Bureau Exécutif du FARP
Mohamed Abdou Madi dit Mjamaoué
Mise au point à Kamal Eddine Saïndou:
Abrogation de l’Accord de Fomboni par Sambi en deux étapes
lemohelien – Mercredi 19 novembre 2014.