La phrase qui va réjouit les Mahorais ne va peut être pas faire l’unanimité dans l’Union des Comores. Pour compenser, la France va certainem...
La phrase qui va réjouit les Mahorais ne va peut être pas faire l’unanimité dans l’Union des Comores. Pour compenser, la France va certainement devoir mettre la main à la poche.
Et si l’essentiel de la visite de François Hollande tenait dans son déplacement en Union des Comores? Si la grande avancée, c’était la petite phrase qu’il a lâché aux journalistes ce vendredi soir et qu’il assure être bien décidé à répéter ce samedi à Moroni (Grande Comore) : « Les Comores ne peuvent plus revendiquer Mayotte, la question n’est plus négociable ».
Il en appelle à l’AFD (Agence Française de Développement) pour cela, car une coopération régionale comme elle a jusque là été pensée, est inefficace. Nul doute que l’Etat va devoir sortir une nouvelle fois le chéquier pour apaiser les tensions.
Dans le même sens, le président refuse l’idée d’une régularisation généralisée sur le territoire mahorais, mais approuve une politique d’assouplissement des visas, «pour les hommes d’affaires et les touristes».
Là encore, se pose la question des axes de développement de Mayotte. « Le tourisme ne peut se développer qu’en promouvant votre île en France comme à l’étranger ». Une méconnaissance en métropole qui tient aussi à l’éducation, « il faut enseigner l’histoire des Outre-mer à l’école ».
Comment évoquer le tourisme sans parler des faits de délinquance que ne connaissait pas Mayotte, ou peu jusqu’à il y a 3 ans ? « Pas de surenchère en matière de communication dans ce domaine», prévient François Hollande, « n’inquiétez pas vos visiteurs ! ».
Des phénomènes qui doivent se régler en traitant le désœuvrement des jeunes et l’immigration des mineurs, « ne les laissons pas en liberté ». Là encore, le Conseil général est attendu, « il faut des foyers, des centres ».
Un tableau brièvement dressé qui débouche sur une vision à 15 ans : « Mayotte aura alors prés de 400.000 habitants, et pourra, avec La Réunion qui en aura 1 million, profiter de la zone de transit entre Asie et Afrique. Soit on suit cette démarche, soit on reste dans une économie d’assistance… »
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
Et si l’essentiel de la visite de François Hollande tenait dans son déplacement en Union des Comores? Si la grande avancée, c’était la petite phrase qu’il a lâché aux journalistes ce vendredi soir et qu’il assure être bien décidé à répéter ce samedi à Moroni (Grande Comore) : « Les Comores ne peuvent plus revendiquer Mayotte, la question n’est plus négociable ».
La lutte contre l’immigration clandestine passe -le président l’a répété- par l’acceptation par l’Union des Comores de cette scission dans l’archipel, mais aussi «par l’aide au développement économique pour éviter que le fossé se creuse», indique-t-il.
Il en appelle à l’AFD (Agence Française de Développement) pour cela, car une coopération régionale comme elle a jusque là été pensée, est inefficace. Nul doute que l’Etat va devoir sortir une nouvelle fois le chéquier pour apaiser les tensions.
Dans le même sens, le président refuse l’idée d’une régularisation généralisée sur le territoire mahorais, mais approuve une politique d’assouplissement des visas, «pour les hommes d’affaires et les touristes».
Ne pas rester dans une économie d’assistance
Là encore, se pose la question des axes de développement de Mayotte. « Le tourisme ne peut se développer qu’en promouvant votre île en France comme à l’étranger ». Une méconnaissance en métropole qui tient aussi à l’éducation, « il faut enseigner l’histoire des Outre-mer à l’école ».
Comment évoquer le tourisme sans parler des faits de délinquance que ne connaissait pas Mayotte, ou peu jusqu’à il y a 3 ans ? « Pas de surenchère en matière de communication dans ce domaine», prévient François Hollande, « n’inquiétez pas vos visiteurs ! ».
Des phénomènes qui doivent se régler en traitant le désœuvrement des jeunes et l’immigration des mineurs, « ne les laissons pas en liberté ». Là encore, le Conseil général est attendu, « il faut des foyers, des centres ».
Un tableau brièvement dressé qui débouche sur une vision à 15 ans : « Mayotte aura alors prés de 400.000 habitants, et pourra, avec La Réunion qui en aura 1 million, profiter de la zone de transit entre Asie et Afrique. Soit on suit cette démarche, soit on reste dans une économie d’assistance… »
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte