Le président du département Daniel Zaïdani appelle à un positionnement officiel des élus mahorais. Il envisage aussi l’évolution de Mayotte ...
Le président du département Daniel Zaïdani appelle à un positionnement officiel des élus mahorais. Il envisage aussi l’évolution de Mayotte vers le statut de région.
Sans a priori partisans, une seule région océan Indien permettrait sans doute à Mayotte de profiter de compétences d’un département plus âgé que lui, mais le fil conducteur de la réforme voulue par François Hollande est de proposer une région dont les habitants partagent les mêmes valeurs.
« Je suis contre ! », se positionne clairement le président du Conseil général, « et même mieux, je demande à instaurer à Mayotte une administration régionale, notamment pour la Caisse d’Allocation Familiale, ou l’Agence régionale de Santé de l’océan Indien ». C’est un vœu que partagent beaucoup d’élus, « mais je suis le seul à me positionner officiellement », déplore-t-il.
Selon lui, les discours parisiens ne correspondent pas à la réalité : « on nous dit ‘ça n’arrivera pas’, mais on met en place des administrations centralisées à La Réunion ».
D’ici 2020, les départements d’Outre-mer qui n’ont pas déjà opté pour une collectivité unique, c’est à dire La Réunion et la Guadeloupe, devront avoir basculé.
Un changement dont il faudra peut-être profiter pour évoluer à Mayotte, « en passant d’un département à une région, d’un mode de scrutin par canton à une liste d’élus par région ». Le président du département a déjà bossé la question, connaît les répartitions possibles et n’y voit que des avantages : « stabiliser une majorité au pouvoir ».
En effet, il a bien conscience de la claque reçue par son parti le MDM aux dernières municipales, qu’il impute à sa politique d’austérité pour redresser les finances publiques. « Mais il faut stopper en général les majorités d’opportunité qui gouvernent nos collectivités et intercommunalités ».
L’assemblée détacherait les élus de leur territoire, « ils ne seraient plus comptables d’un canton ou d’un village ». Un débat qui doit avoir lieu ici, mais que seul le gouvernent a le pouvoir de trancher.
Anne Perzo-Lafond
Jusqu’où l’allègement du millefeuille administratif voulu par François Hollande ira-t-il ? A l’heure où il faut toucher deux objectifs, simplifier une organisation vieillotte et faire des économies d’échelle, les collectivités ultramarines sont-elles préservées ?
Dans un premier temps oui, puisque la réforme territoriale telle qu’elle apparaissait dans plusieurs quotidiens régionaux ce mardi qui diffusaient le projet du président de la République, ne vise que les 22 régions métropolitaines. Elles n’en feront plus que 14. Les élections cantonales et les régionales se tiendront en 2015, le même jour pour tous, Métropole comme Outre-mer.
Ni la Corse, ni les ultramarins ne sont concernés par la réforme, mais pour le président du Conseil général, il faut voir plus loin : « le gouvernement souhaite la disparition des départements en 2020 au profit d’une intercommunalité et des régions ».
Et certains y voient un possible rapprochement avec La Réunion, « des élus réunionnais s’y sont en tout cas dit favorables ».
Dans un premier temps oui, puisque la réforme territoriale telle qu’elle apparaissait dans plusieurs quotidiens régionaux ce mardi qui diffusaient le projet du président de la République, ne vise que les 22 régions métropolitaines. Elles n’en feront plus que 14. Les élections cantonales et les régionales se tiendront en 2015, le même jour pour tous, Métropole comme Outre-mer.
Ni la Corse, ni les ultramarins ne sont concernés par la réforme, mais pour le président du Conseil général, il faut voir plus loin : « le gouvernement souhaite la disparition des départements en 2020 au profit d’une intercommunalité et des régions ».
Et certains y voient un possible rapprochement avec La Réunion, « des élus réunionnais s’y sont en tout cas dit favorables ».
Une CAF et une ARS mahoraise
Sans a priori partisans, une seule région océan Indien permettrait sans doute à Mayotte de profiter de compétences d’un département plus âgé que lui, mais le fil conducteur de la réforme voulue par François Hollande est de proposer une région dont les habitants partagent les mêmes valeurs.
« Je suis contre ! », se positionne clairement le président du Conseil général, « et même mieux, je demande à instaurer à Mayotte une administration régionale, notamment pour la Caisse d’Allocation Familiale, ou l’Agence régionale de Santé de l’océan Indien ». C’est un vœu que partagent beaucoup d’élus, « mais je suis le seul à me positionner officiellement », déplore-t-il.
Selon lui, les discours parisiens ne correspondent pas à la réalité : « on nous dit ‘ça n’arrivera pas’, mais on met en place des administrations centralisées à La Réunion ».
Région Mayotte
D’ici 2020, les départements d’Outre-mer qui n’ont pas déjà opté pour une collectivité unique, c’est à dire La Réunion et la Guadeloupe, devront avoir basculé.
Un changement dont il faudra peut-être profiter pour évoluer à Mayotte, « en passant d’un département à une région, d’un mode de scrutin par canton à une liste d’élus par région ». Le président du département a déjà bossé la question, connaît les répartitions possibles et n’y voit que des avantages : « stabiliser une majorité au pouvoir ».
En effet, il a bien conscience de la claque reçue par son parti le MDM aux dernières municipales, qu’il impute à sa politique d’austérité pour redresser les finances publiques. « Mais il faut stopper en général les majorités d’opportunité qui gouvernent nos collectivités et intercommunalités ».
L’assemblée détacherait les élus de leur territoire, « ils ne seraient plus comptables d’un canton ou d’un village ». Un débat qui doit avoir lieu ici, mais que seul le gouvernent a le pouvoir de trancher.
Anne Perzo-Lafond