"Le Comité Maore a publié ce matin 14 avril 2014, une déclaration portant sur les assises que la Commission de l'Océan Indien vien...
"Le Comité Maore a publié ce matin 14 avril 2014, une déclaration portant sur les assises que la Commission de l'Océan Indien vient de tenir à Moroni. Nous le publions ci-dessous, dans son intégralité"
Les assises de la COI aux Comores en avril et juillet 2014 suscitaient et suscitent encore bien des inquiétudes. La machine de propagande française avait annoncé la couleur : ni plus ni moins que l'humiliation suprême : l'intégration de l'île comorienne de Mayotte dans la COI et cela à Moroni même. Madame Yolaine Costes, vice-présidente de la Région Réunion et présidente du Comité de concertation régionale Océan Indien fit, à cet égard, une sortie remarquée devant le Conseil Général de Mayotte.
Quelques heures avant l'ouverture des travaux, une rumeur folle avait envahi les places publiques de Moroni : des Maorais feraient partie de la délégation française au Conseil des Ministres de la COI.
Sous l'impulsion de la délégation comorienne, la réunion des OPL remis les choses en place. Résultat : pas de Douchina au 29ème Conseil des Ministres. La France ravala son arrogance coutumière envers les Comores et pour une fois fit preuve de modération dans son discours, elle n'a pas évoqué son « 101ème département » ni son projet de faire de la COI une vague communauté d'îles de l'Océan Indien.
LES RAISONS DE CE SUCCÈS
Car, quoique relatif, quoique fragile, il n'en reste pas moins que la vigilance de la délégation comorienne a remporté un succès encourageant et significatif. Force est de constater que Boléro a été mis sur la touche dans l'organisation du Conseil des Ministres. Son autoritarisme insensé bat de l'aile à la suite de ses bourdes à l'ORTC. L'opinion comorienne réclame sa destitution pour ne pas dire sa déchéance. Le vent a tourné. Ceux qui courbaient l'échine par crainte plus ou moins avéré, ont relevé la tête, ils ont osé s'opposer aux diktats français. Surprise par cette soudaine résistance, la France opère un recul tactique car la partie est loin d'être gagnée et la France a plus d'un tour dans son sac.
En tout état de cause, la preuve est faite que la résistance paie. Courber l'échine face à la France, c'est cela qui fait mal au pays depuis la fin des années 1980. Malgré sa puissance relative par rapport aux Comores, la France sera vaincue car quelles que soient les vicissitudes, la force du droit l'emporte sur la force du plus fort. Encore faut-il que la force du droit s'exprime, s'élève, résiste.
IKILILOU A LA CROISÉE DES CHEMINS
Le Docteur Ikililou avait dans le passé affirmé avec force son attachement à l'intégrité territoriale. Vice-Président il avait refusé de se rendre à l'ambassade de France pour y subir les subtiles humiliations dont la France a le secret. Président il avait refusé à maintes reprises de céder aux diktats français. Mais depuis la nomination de Boléro à la Direction de son Cabinet, les choses se sont peu à peu détériorées, il en est même arrivé à signer des textes qui confortent le fait accompli français à Mayotte. Le Président comorien va-t-il enfin comprendre que Boléro le mène vers la déchéance et se ressaisir ? Va-t-il avoir la force de sauver son régime de l'indignité nationale ou va-t-il céder aux pressions diverses, se laisser aller face aux tendances séparatistes et entrer dans l'Histoire du pays comme le Président de la capitulation.
QUELLE COI POUR QUELLE INDIANOCEANIE ?
Durant les assises la question de l'île comorienne de Mayotte fut zappée. Même les journalistes l'ont évitée lors de la conférence de presse finale. Et pourtant elle pèse sur le présent et le devenir de la COI. Mieux ou pire la crédibilité de la COI en dépend.
Comment réaliser l'unité des peuples du Sud-Ouest de l'Océan Indien lorsqu'un pays membre de la COI dépèce un autre état de la COI ? Est-il possible de parler de paix face aux dizaines de milliers de Comoriens morts et disparus en IndianOcéanie ? Spectacle ubuesque que de voir un état de la COI pris en tenaille entre les pressions et chantage de la puissante France et la solidarité nécessaire à des Comores faibles et vacillantes ? N'est-il pas temps pour la COI d'oser aborder la question ? N'est-ce pas ainsi qu'elle consacrera son expérience de trente ans, qu'elle prouvera son autorité et ses talents diplomatiques. D'autant que les Comores sont prêtes, elles ne demandent qu'une reconnaissance par la France de la vocation de Mayotte à réintégrer l'Etat comorien au bout d'une période de transition à spécifier durant des négociations ouvertes, franches sous l'égide de l'ONU, de l'Union Africaine et de la COI.
En tout état de cause, il se trouvera toujours des Comoriens pour revendiquer Mayotte. Laisser la question en l'état ou croire au fait accompli français à Mayotte c'est aliéner l'avenir de la COI et des relations entre les Comores et la France.
Le Comité Maore
Moroni le 11/04/2014
Publié par Idriss Mohamed Chanfi
Image.Crédit Beit salam
Les assises de la COI aux Comores en avril et juillet 2014 suscitaient et suscitent encore bien des inquiétudes. La machine de propagande française avait annoncé la couleur : ni plus ni moins que l'humiliation suprême : l'intégration de l'île comorienne de Mayotte dans la COI et cela à Moroni même. Madame Yolaine Costes, vice-présidente de la Région Réunion et présidente du Comité de concertation régionale Océan Indien fit, à cet égard, une sortie remarquée devant le Conseil Général de Mayotte.
Quelques heures avant l'ouverture des travaux, une rumeur folle avait envahi les places publiques de Moroni : des Maorais feraient partie de la délégation française au Conseil des Ministres de la COI.
Sous l'impulsion de la délégation comorienne, la réunion des OPL remis les choses en place. Résultat : pas de Douchina au 29ème Conseil des Ministres. La France ravala son arrogance coutumière envers les Comores et pour une fois fit preuve de modération dans son discours, elle n'a pas évoqué son « 101ème département » ni son projet de faire de la COI une vague communauté d'îles de l'Océan Indien.
LES RAISONS DE CE SUCCÈS
Car, quoique relatif, quoique fragile, il n'en reste pas moins que la vigilance de la délégation comorienne a remporté un succès encourageant et significatif. Force est de constater que Boléro a été mis sur la touche dans l'organisation du Conseil des Ministres. Son autoritarisme insensé bat de l'aile à la suite de ses bourdes à l'ORTC. L'opinion comorienne réclame sa destitution pour ne pas dire sa déchéance. Le vent a tourné. Ceux qui courbaient l'échine par crainte plus ou moins avéré, ont relevé la tête, ils ont osé s'opposer aux diktats français. Surprise par cette soudaine résistance, la France opère un recul tactique car la partie est loin d'être gagnée et la France a plus d'un tour dans son sac.
En tout état de cause, la preuve est faite que la résistance paie. Courber l'échine face à la France, c'est cela qui fait mal au pays depuis la fin des années 1980. Malgré sa puissance relative par rapport aux Comores, la France sera vaincue car quelles que soient les vicissitudes, la force du droit l'emporte sur la force du plus fort. Encore faut-il que la force du droit s'exprime, s'élève, résiste.
IKILILOU A LA CROISÉE DES CHEMINS
Le Docteur Ikililou avait dans le passé affirmé avec force son attachement à l'intégrité territoriale. Vice-Président il avait refusé de se rendre à l'ambassade de France pour y subir les subtiles humiliations dont la France a le secret. Président il avait refusé à maintes reprises de céder aux diktats français. Mais depuis la nomination de Boléro à la Direction de son Cabinet, les choses se sont peu à peu détériorées, il en est même arrivé à signer des textes qui confortent le fait accompli français à Mayotte. Le Président comorien va-t-il enfin comprendre que Boléro le mène vers la déchéance et se ressaisir ? Va-t-il avoir la force de sauver son régime de l'indignité nationale ou va-t-il céder aux pressions diverses, se laisser aller face aux tendances séparatistes et entrer dans l'Histoire du pays comme le Président de la capitulation.
QUELLE COI POUR QUELLE INDIANOCEANIE ?
Durant les assises la question de l'île comorienne de Mayotte fut zappée. Même les journalistes l'ont évitée lors de la conférence de presse finale. Et pourtant elle pèse sur le présent et le devenir de la COI. Mieux ou pire la crédibilité de la COI en dépend.
Comment réaliser l'unité des peuples du Sud-Ouest de l'Océan Indien lorsqu'un pays membre de la COI dépèce un autre état de la COI ? Est-il possible de parler de paix face aux dizaines de milliers de Comoriens morts et disparus en IndianOcéanie ? Spectacle ubuesque que de voir un état de la COI pris en tenaille entre les pressions et chantage de la puissante France et la solidarité nécessaire à des Comores faibles et vacillantes ? N'est-il pas temps pour la COI d'oser aborder la question ? N'est-ce pas ainsi qu'elle consacrera son expérience de trente ans, qu'elle prouvera son autorité et ses talents diplomatiques. D'autant que les Comores sont prêtes, elles ne demandent qu'une reconnaissance par la France de la vocation de Mayotte à réintégrer l'Etat comorien au bout d'une période de transition à spécifier durant des négociations ouvertes, franches sous l'égide de l'ONU, de l'Union Africaine et de la COI.
En tout état de cause, il se trouvera toujours des Comoriens pour revendiquer Mayotte. Laisser la question en l'état ou croire au fait accompli français à Mayotte c'est aliéner l'avenir de la COI et des relations entre les Comores et la France.
Le Comité Maore
Moroni le 11/04/2014
Publié par Idriss Mohamed Chanfi
Image.Crédit Beit salam