Une épidémie de virus Ebola, un virus mortel, menace la population. Dans le Sud où elle sévit depuis février, 59 personnes sont déjà morte...
Une épidémie de virus Ebola, un virus mortel, menace la population. Dans le Sud où elle sévit depuis février, 59 personnes sont déjà mortes de la maladie. La capitale Conakry est frappée par une fièvre hémorragique.
La Guinée est en état d'alerte. Déjà 59 personnes sur les 80 qui ont contracté la fièvre hémorragique Ebola sont décédées. Et le bilan des victimes mortelles du virus Ebola pourrait s'alourdir. Il s'étend à une vitesse grand V.Apparue dans le sud du "la fièvre hémorragique mortelle s'est rapidement répandue des préfectures de Macenta, Guéckédou et Kissidougou (Sud)", constate l'Unicef dans un communiqué.
Des soupçons de fièvre Ebola à la capitale Conakry ont finalement été écartés. Il s'agirait d'une autre fièvre hémorragique. "Pour l'instant, il n'y a pas de fièvre Ebola à Conakry, mais une fièvre hémorragique dont la nature reste à déterminer", a déclaré à l'AFP le Dr Kéïta qui s'est exprimé sur la base des premiers résultats d'analyses effectuées à l'institut Pasteur de Dakar dans la nuit de dimanche à lundi. "Les trois cas de fièvre hémorragique ayant provoqué la mort de deux personnes à Conakry, ne sont pas dus au virus Ebola" a-t-il précisé.
Poussée de fièvre, diarrhées, vomissements, fatigue et parfois saignements. Les symptômes repérés dans le sud de la Guinée sont typiques du virus Ebola. L'épidémie a été diagnostiquée et confirmée par un laboratoire à Lyon.
C'est la première fois que la Guinée est confrontée à la fièvre Ebola. Celle-ci est d'habitude signalée en République démocratique du Congo (RDC), en Ouganda ou au Gabon. Cette émergence inquiète d'autant plus les ONG présentes sur le terrain. Elles redoutent une contamination de toute la Guinée et des pays voisins comme la Sierra Léone. "En Guinée, un pays dont les infrastructures sanitaires sont déjà faibles, une maladie comme celle-ci peut être dévastatrice", s'alarme Mohamed Ag Ayoya, représentant de l'Unicef en Guinée, cité par l'AFP.
Les ONG comme Médecins sans frontière et Unicef sont à pied d'œuvre pour tenter de circonscrire la maladie. 5 tonnes de médicaments et de traitements médicaux ont été acheminés sur place afin de protéger le personnel médical et traiter les malades.
Aucun vaccin
La fièvre hémorragique à virus Ebola est l'une des plus virulentes connues chez l'homme, rappelle l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Une fois contracté, les chances de s'en sortir sont maigres : le taux de mortalité avoisine les 90 %. Il n'existe aucun traitement ni vaccin contre cette maladie.Le virus a été identifié pour la première fois en 1976 dans une province du Soudan et dans une région voisine du nord du Zaïre (RDC aujourd'hui). Cette fièvre se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus des sujets infectés. La manipulation d'animaux sauvages malades ou morts peut également la favoriser.
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