A Madagascar, le soutien public et officiel d'Andry Rajoelina au candidat arrivé deuxième du premier tour de la présidentielle, Hery R...
A Madagascar, le soutien public et officiel d'Andry Rajoelina au candidat arrivé deuxième du premier tour de la présidentielle, Hery Rajaonarimampinanina continue de faire couler beaucoup d'encre. Dans une interview au journal Le Monde, le président de la Transition a en effet annoncé son appui, officiel, à son ex-ministre des Finances. Mais, loin d'accueillir ce soutien avec plaisir – qui était jusqu'alors un secret de polichinelle – Hery Rajaonarimampianina s'est dit «surpris» lorsqu'il a appris la nouvelle, non pas en lisant Le Monde, mais par RFI. Depuis cette annonce, un vent de panique règne du côté du candidat Hery.
Quel est l'intérêt d'Andry Rajoelina d'apporter son soutien à Hery Rajaonarimampianina et pourquoi ce dernier se mure t-il dans le silence depuis que ce soutien a été rendu public ?
Dans les éléments de réponse, il y a d'abord un argument politique. Selon Vanf, éditorialiste au quotidien L'Express de Madagascar, joint par RFI, «Hery ne veut pas de ce soutien encombrant, parce que sur ses affiches, il y a marqué 'Hery, vaovao', c'est-à-dire 'Hery, l'homme neuf'. Le problème, c'est qu'Andry Rajoelina a peur d'être laissé pour compte dans cette élection. Pour cette raison, il emploie l'expression de 'candidat de la mouvance Rajoelina', dans cette interview au Monde».
Il y a aussi un argument juridique. La feuille de route, qui encadre cette élection, interdit au président de la Transition de prendre parti, mais un décret adopté en conseil de gouvernement en avril 2013 permet à tous les chefs d'institutions de participer à des meetings électoraux, s'ils n'y prennent pas la parole. Selon maître Andry Fiankinana, avocat au barreau de Madagascar, «en théorie, c'est la feuille de route qui prévaut».
Entre soutien politique non assumé et problème juridique qui le rend peut-être disqualifiable, Hery Rajaonarimampianina est injoignable depuis qu'il a appris cette nouvelle.
■ REPORTAGE : que pensent les Malgaches de l'affiche du second tour ?
La Cour électorale spéciale donnera les résultats officiels et définitifs du premier tour de la présidentielle d'ici le 23 novembre. Les résultats provisoires donnent le candidat soutenu par l'ancien président Marc Ravalomanana, Robinson Jean-Louis, en tête avec 21,10% des voix, et le candidat soutenu par le président de la Transition, l'ancien ministre des Finances Hery Rajaonarimampianina deuxième avec près de 16% des voix. La rivalité entre l'ancien président et Andry Rajoelina se poursuit dans les urnes.
Sur un marché du centre-ville de la capitale, des vestes en cuir hors saison et des sandales de couleurs vives, fabriquées en Chine dorment sur les trottoir, au soleil. Volana attend des clients à l'ombre, mais ce dimanche après-midi, ils sont aux abonnés absents: «C'est la même chose, il n'y a pas de changement. Robinson représente Ravalomanana et Hery représente Rajoelina. On aurait besoin de gens nouveaux.»
A quelques mètres de Volana, un groupe de vendeurs de ceintures est nettement plus enthousiaste. Ils sont unanimes : «Faly». Faly, ça veut dire «heureux», Nirina explique pourquoi : «Le premier tour s'est déroulé dans le calme. Maintenant, on en est au deuxième. Les gens sont contents car ils ont le choix qu'ils voulaient avoir.»
Un peu plus loin, dans une gargotte de rue, un homme mange des nouilles chinoises,
assis avec son fils. «On s'en fout du deuxième tour,laissez tomber», lâche-t-il, presque irrité.
L'éternel vendeur de cacahuètes parcourt le marché en tapant sur son plateau. Il passe devant des femmes, qui vendent des légumes à même le sol. Tous travaillent tous les jours même le dimanche, car ils n'ont rien à manger. A Madagascar, 85% de la population travaille dans le secteur informel. Par RFI
Dans les éléments de réponse, il y a d'abord un argument politique. Selon Vanf, éditorialiste au quotidien L'Express de Madagascar, joint par RFI, «Hery ne veut pas de ce soutien encombrant, parce que sur ses affiches, il y a marqué 'Hery, vaovao', c'est-à-dire 'Hery, l'homme neuf'. Le problème, c'est qu'Andry Rajoelina a peur d'être laissé pour compte dans cette élection. Pour cette raison, il emploie l'expression de 'candidat de la mouvance Rajoelina', dans cette interview au Monde».
Il y a aussi un argument juridique. La feuille de route, qui encadre cette élection, interdit au président de la Transition de prendre parti, mais un décret adopté en conseil de gouvernement en avril 2013 permet à tous les chefs d'institutions de participer à des meetings électoraux, s'ils n'y prennent pas la parole. Selon maître Andry Fiankinana, avocat au barreau de Madagascar, «en théorie, c'est la feuille de route qui prévaut».
Entre soutien politique non assumé et problème juridique qui le rend peut-être disqualifiable, Hery Rajaonarimampianina est injoignable depuis qu'il a appris cette nouvelle.
■ REPORTAGE : que pensent les Malgaches de l'affiche du second tour ?
La Cour électorale spéciale donnera les résultats officiels et définitifs du premier tour de la présidentielle d'ici le 23 novembre. Les résultats provisoires donnent le candidat soutenu par l'ancien président Marc Ravalomanana, Robinson Jean-Louis, en tête avec 21,10% des voix, et le candidat soutenu par le président de la Transition, l'ancien ministre des Finances Hery Rajaonarimampianina deuxième avec près de 16% des voix. La rivalité entre l'ancien président et Andry Rajoelina se poursuit dans les urnes.
Sur un marché du centre-ville de la capitale, des vestes en cuir hors saison et des sandales de couleurs vives, fabriquées en Chine dorment sur les trottoir, au soleil. Volana attend des clients à l'ombre, mais ce dimanche après-midi, ils sont aux abonnés absents: «C'est la même chose, il n'y a pas de changement. Robinson représente Ravalomanana et Hery représente Rajoelina. On aurait besoin de gens nouveaux.»
A quelques mètres de Volana, un groupe de vendeurs de ceintures est nettement plus enthousiaste. Ils sont unanimes : «Faly». Faly, ça veut dire «heureux», Nirina explique pourquoi : «Le premier tour s'est déroulé dans le calme. Maintenant, on en est au deuxième. Les gens sont contents car ils ont le choix qu'ils voulaient avoir.»
Un peu plus loin, dans une gargotte de rue, un homme mange des nouilles chinoises,
assis avec son fils. «On s'en fout du deuxième tour,laissez tomber», lâche-t-il, presque irrité.
L'éternel vendeur de cacahuètes parcourt le marché en tapant sur son plateau. Il passe devant des femmes, qui vendent des légumes à même le sol. Tous travaillent tous les jours même le dimanche, car ils n'ont rien à manger. A Madagascar, 85% de la population travaille dans le secteur informel. Par RFI
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