A la veille de l'ouverture de la 68ème session de l'Assemblée générale des Nations unies, plusieurs acteurs de la transition politiq...
A la veille de l'ouverture de la 68ème session de l'Assemblée générale des Nations unies, plusieurs acteurs de la transition politique se disputent la préséance autour du choix de celui qui ira représenter la Grande Île aux agapes diplomatiques prévues du 24 septembre au 2 octobre à New York. Ambiance et révélations exclusives.
Qui représentera Madagascar à la cérémonie d'ouverture de la 68ème session de l'Assemblée générale des Nations unies, le mardi 24 septembre prochain, à New York ? Le président de la transition, Andry Rajoelina ? Le Premier ministre Jean Omer Beriziky ? Le ministre des Affaires étrangères par intérim Ulrich Andriantiana ?
Cette querelle de préséance empoisonne l'atmosphère au sein de l'exécutif malgache composé d'acteurs venus d'horizons politiques divers et au sein duquel les ambitions sont légion. Le 24 juin dernier, on peut lire dans un message du titulaire du portefeuille des Affaires étrangères, à l'époque Pierrot Rajaonarivelo, au représentant permanent de Madagascar auprès des Nations unies, à New York, Zina Andrianarivelo Razafy: « J'ai l'honneur de vous informer que la délégation malgache à la 68èmeAssemblée générale des Nations unies sera conduite (ces deux mots sont soulignés de la main du scripteur, NDLR) par le ministre des Affaires étrangères. »
Apprenant, deux mois plus tard, l'existence de ce crime lèse-majesté, le président de la transition, Andry Rajoelina, voit rouge. Il somme aussitôt le secrétaire général de la présidence, Haja André Resampa, de réparer l'affront. La substance du message que ce dernier adresse, le 28 août 2013, au secrétaire général du ministère des Affaires étrangères se passe de commentaires : « C'est avec colère et indignation que nous avons pris connaissance de la teneur de la lettre en date du 24 juin, sus référencée, envoyée à notre représentant permanent auprès des Nations unies dans laquelle l'ancien ministre des Affaires étrangères, Monsieur Pierrot Rajaonarivelo, s'est autoproclamé chef de délégation, et donc chef de l'Etat, pour représenter notre pays durant la 68ème Assemblée générale des Nations unies, et tout cela sans consulter la Présidence de la transition. »
L'éminence grise de Rajoelina poursuit: « Nous percevons un tel agissement comme un acte délibérément malveillant, de défiance et, surtout, INACCEPTABLE (en majuscule dans le texte, NDLR) envers le chef de l'Etat de la République de Madagascar. » Puis, il intime l'ordre au ministre des Affaires étrangères de « prendre toutes les mesures qui s'imposent pour corriger cette bavure », avant de conclure, sur un mode comminatoire : « La République de Madagascar sera représentée par le Président de la transition… ».
Coup de sifflet final ? Mi-temps, plutôt, la question n'étant toujours pas tranchée à quelques jours de l'ouverture de la session onusienne. Sous la pression internationale, le chef de la transition, Andry Rajoelina, a accepté – on le sait - de ne pas se présenter à la prochaine présidentielle. Il doit donc théoriquement tirer sa révérence avant la fin de 2013, une fois un président régulièrement élu, au terme d'un scrutin dont le premier tour est fixé au 25 octobre et un éventuel second tour (entre les deux candidats arrivés en tête) au 20 décembre. On comprend dès lors son empressement à conduire la délégation à New York, ultime occasion pour lui de parader et de faire ses adieux à ses pairs étrangers.
Personnalité relativement neutre dans le chaudron politique malgache, le Premier ministre Jean Omer Beriziky aurait bien pu faire l'affaire, mais ses relations avec Rajoelina sont passablement mauvaises. Auteur de la fameuse lettre du 24 juin qui provoqua l'ire de Rajoelina, le ministre des Affaires étrangères Pierrot Rajaonarivelo a, lui, quitté le navire gouvernemental, début septembre. Il brigue, comme trente-deux autres de ses compatriotes, le fauteuil du palais d'Etat d'Ambohitsorohitra, objet de tant de désirs. Son intérim est assuré par l'un de ses jeunes poulains, le ministre de la Jeunesse et des Loisirs, Ulrich Andriantiana, lequel pourrait tout aussi bien porter les couleurs de Madagascar lors du grand raout de New York. Le président de la transition lui cédera-t-il de bonne grâce "sa" place ? Rien n'est moins sûr.
En attendant qu'une issue ne soit trouvée à cette belle zizanie, et alors que le temps presse, les responsables des Nations unies à Antananarivo ont choisi d'être prévoyants. Selon nos informations, trois notes de briefing différentes ont ainsi été rédigées et envoyées à New York, histoire de ne pas se laisser surprendre par le choix final des autorités malgaches… La première note parie sur une délégation conduite par le président de la transition Andry Rajoelina. La seconde mise sur le ministre des Affaires étrangères par intérim, Ulrich Andriantiana. Et la troisièmesur le Premier ministre Jean Omer Beriziky. A moins que cette responsabilité n'échoit finalement au représentant permanent de Madagascar aux Nations unies, Zina Andrianarivelo Razafy. Par RFI
Par Francis Kpatindé
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Qui représentera Madagascar à la cérémonie d'ouverture de la 68ème session de l'Assemblée générale des Nations unies, le mardi 24 septembre prochain, à New York ? Le président de la transition, Andry Rajoelina ? Le Premier ministre Jean Omer Beriziky ? Le ministre des Affaires étrangères par intérim Ulrich Andriantiana ?
Cette querelle de préséance empoisonne l'atmosphère au sein de l'exécutif malgache composé d'acteurs venus d'horizons politiques divers et au sein duquel les ambitions sont légion. Le 24 juin dernier, on peut lire dans un message du titulaire du portefeuille des Affaires étrangères, à l'époque Pierrot Rajaonarivelo, au représentant permanent de Madagascar auprès des Nations unies, à New York, Zina Andrianarivelo Razafy: « J'ai l'honneur de vous informer que la délégation malgache à la 68èmeAssemblée générale des Nations unies sera conduite (ces deux mots sont soulignés de la main du scripteur, NDLR) par le ministre des Affaires étrangères. »
Le président de la transition voit rouge
Apprenant, deux mois plus tard, l'existence de ce crime lèse-majesté, le président de la transition, Andry Rajoelina, voit rouge. Il somme aussitôt le secrétaire général de la présidence, Haja André Resampa, de réparer l'affront. La substance du message que ce dernier adresse, le 28 août 2013, au secrétaire général du ministère des Affaires étrangères se passe de commentaires : « C'est avec colère et indignation que nous avons pris connaissance de la teneur de la lettre en date du 24 juin, sus référencée, envoyée à notre représentant permanent auprès des Nations unies dans laquelle l'ancien ministre des Affaires étrangères, Monsieur Pierrot Rajaonarivelo, s'est autoproclamé chef de délégation, et donc chef de l'Etat, pour représenter notre pays durant la 68ème Assemblée générale des Nations unies, et tout cela sans consulter la Présidence de la transition. »
L'éminence grise de Rajoelina poursuit: « Nous percevons un tel agissement comme un acte délibérément malveillant, de défiance et, surtout, INACCEPTABLE (en majuscule dans le texte, NDLR) envers le chef de l'Etat de la République de Madagascar. » Puis, il intime l'ordre au ministre des Affaires étrangères de « prendre toutes les mesures qui s'imposent pour corriger cette bavure », avant de conclure, sur un mode comminatoire : « La République de Madagascar sera représentée par le Président de la transition… ».
Une ultime occasion de faire ses adieux à ses pairs
Coup de sifflet final ? Mi-temps, plutôt, la question n'étant toujours pas tranchée à quelques jours de l'ouverture de la session onusienne. Sous la pression internationale, le chef de la transition, Andry Rajoelina, a accepté – on le sait - de ne pas se présenter à la prochaine présidentielle. Il doit donc théoriquement tirer sa révérence avant la fin de 2013, une fois un président régulièrement élu, au terme d'un scrutin dont le premier tour est fixé au 25 octobre et un éventuel second tour (entre les deux candidats arrivés en tête) au 20 décembre. On comprend dès lors son empressement à conduire la délégation à New York, ultime occasion pour lui de parader et de faire ses adieux à ses pairs étrangers.
Personnalité relativement neutre dans le chaudron politique malgache, le Premier ministre Jean Omer Beriziky aurait bien pu faire l'affaire, mais ses relations avec Rajoelina sont passablement mauvaises. Auteur de la fameuse lettre du 24 juin qui provoqua l'ire de Rajoelina, le ministre des Affaires étrangères Pierrot Rajaonarivelo a, lui, quitté le navire gouvernemental, début septembre. Il brigue, comme trente-deux autres de ses compatriotes, le fauteuil du palais d'Etat d'Ambohitsorohitra, objet de tant de désirs. Son intérim est assuré par l'un de ses jeunes poulains, le ministre de la Jeunesse et des Loisirs, Ulrich Andriantiana, lequel pourrait tout aussi bien porter les couleurs de Madagascar lors du grand raout de New York. Le président de la transition lui cédera-t-il de bonne grâce "sa" place ? Rien n'est moins sûr.
Les responsables de l'ONU jouent la prudence
En attendant qu'une issue ne soit trouvée à cette belle zizanie, et alors que le temps presse, les responsables des Nations unies à Antananarivo ont choisi d'être prévoyants. Selon nos informations, trois notes de briefing différentes ont ainsi été rédigées et envoyées à New York, histoire de ne pas se laisser surprendre par le choix final des autorités malgaches… La première note parie sur une délégation conduite par le président de la transition Andry Rajoelina. La seconde mise sur le ministre des Affaires étrangères par intérim, Ulrich Andriantiana. Et la troisièmesur le Premier ministre Jean Omer Beriziky. A moins que cette responsabilité n'échoit finalement au représentant permanent de Madagascar aux Nations unies, Zina Andrianarivelo Razafy. Par RFI
Par Francis Kpatindé
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