Un candidat à l'élection présidentielle malgache, Laza Razafiarison, a été arrêté mardi 22 juillet au lendemain d'une manifestatio...
Un candidat à l'élection présidentielle malgache, Laza Razafiarison, a été arrêté mardi 22 juillet au lendemain d'une manifestation pour réclamer la tenue du scrutin reporté deux fois sine die et la fin du régime de transition du président non élu Andry Rajoelina.
"Nous avons arrêté sept autres personnes avec Laza Razafiarison et ils seront probablement transférés au tribunal demain" mercredi, a indiqué à l'AFP le commandant de la circonscription inter-régionale de la gendarmerie d'Antananarivo, le colonel Florens Rakotomahanina.
Ces arrestations interviennent à la veille de la date à laquelle le scrutin aurait dû se tenir, après avoir été reporté du 8 mai au 24 juillet, avant que l'enregistrement de trois dossiers de candidature, en principe non recevables, ne vienne bloquer le processus.
Une nouvelle date a été décrétée par le gouvernement (le 23 août) mais n'a pas été entérinée par les autorités électorales compétentes, alors que la communauté internationale continue de faire pression pour le retrait des trois candidats en infraction avec le code électoral.
RAJOELINA À LA TÊTE DU PAYS DEPUIS QUATRE ANS
Il s'agit de MM. Didier Ratsiraka, ex-chef de l'Etat (de 1975 à 1993, puis de 1997 à 2002), Andry Rajoelina et de Mme Lalao Ravalomanana, cette dernière servant de truchement à son époux renversé début 2009 par M. Rajoelina et visiblement pas décidé à renoncer au pouvoir depuis son exil sud-africain.
M. Ratsiraka et Mme Ravalomanana ne sont pas éligibles au regard de la loi faute d'avoir résidé dans l'île durant les six mois précédant le scrutin, et M. Rajoelina a déposé son dossier hors délai.
Lundi matin, M. Razafiarison avait manifesté dans les rues du centre de la capitale avec ses partisans. Il réclame la tenue des élections attendues depuis plus de quatre ans et le départ de M. Rajoelina qui se maintient à la tête du pays depuis le renversement de Marc Ravalomanana.
La manifestation a été dispersée avec des gaz lacrymogènes par les forces de l'ordre, selon lesquelles le rassemblement n'était pas autorisé.