C' était sur les ondes de la radio C omores puis sur les journaux locaux que j'ai appris la bonne nouvelle : « le gouve rne...
Oh, quelle bonne nouvelle me dirai-je !J'avais hâte de tomber malade et de bénéficier comme mes concitoyens de cette généreuse gratuité et voir pour la première fois comment le gouvernement va parler et agir vrai. Mais le bon Dieu m'a réservé une autre surprise que je ne m'attendais pas.
Un an après cette déclaration, je me trouvaisun jour dans un taxi qui se dirige vers Moroni, notre chère capitale, quand un jeune homme en pleure hala le taxi et entre ses bras, un autre jeune qui s'est coupé le pied avec sa machette depuis son champs et saignait abondamment.
A l'hôpital El-Maarouf, le blessé était récupéré par les infirmiers du service des urgences et nous attendions dehors les nouvelles de notre concitoyen.
Soudain, un homme en blouse blanche apparait avec entre ses mains une longue feuille où sont inscrits les médicaments à acquérir à lapharmacie de l'hôpital. L'homme à la blouse blanche me confie ce papier. Pourquoi me confies-tu cette ordonnance moiqui n'est pas de la famille du blessé, moi qui n'est qu'un simple citoyen qui portait assistance à personne en danger ?
Pourquoi cette ordonnance pendant que la ministre de la santé et le gouvernement nous ont promis d'assurer les frais des premiers soins de toute personne malade ou blessée ? Etl'infirmier de me dire, vous allez acheter les médicamentssinon vous laissez votre ami mourir sur la civière sur laquelle vous l'avait posé. Tu sais quoi mon cher ami ajoute l'infirmier, dans ce pays les dirigeants fouillent leur responsabilité et vous continuez à les faire confiance et à lesovationner dans les places publiques.
Comment voulez-vous que les choses changent alors que le peuple est plongé dans un sommeil d'aplomb ? Pour terminer mes propos je te rappelle les propos du roi Hassane II de Maroc quand il disait je cite : « il ne faut pas perdre son temps à avancer des arguments de bonne fois face à des gens de mauvaise fois ». Dis-donc, mais pourquoi cette ministre tenait à nous mentir gratuitement et officiellement comme ça, me demande-je écœuré ?
Dixminutes après, le même infirmier vient nous informer le décèsde ce pauvre jeune homme car il a perdu beaucoup de sang etfaute des médicaments et de moyens, il succomba de ses blessures. Stupéfait j'ai parti en me disant ceci, dommage qu'il n'existe pas un championnat du monde des politiques économiques, sanitaires et sécuritaires absurdes et contre productives : les Comores seront certains de l'emporter.
Messieurs les dirigeants, on ne peut pas continuer comme ça. Votre « art de mentir » comme disait Mark Twain, doit avoir des limites et arrêtez de prendre les peuple comorien comme des cons car l'honnêteté est la meilleure de lignes de conduite pour mieux gouverner. Un peu de pitié aussi à cette populationoverdosée par la mal gouvernance.
Aujourd'hui, Celui qui veut savoir vers quoi se dirigent l'Union des Comores doit s'attendre à des terribles maux de tête sinon à un surmenage.Enfin, je me dis, citant Abraham Lincoln : « on peut mentir et tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps ». A quoi bon promettre si vous ne tenez pas parole ?
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