Le procès de l'assassinat de Colonel Combo Ayouba, haut gradé de l'armée comorienne (chef de corps) s'est tenu hier le 1er no...
Le procès de l'assassinat de Colonel Combo Ayouba, haut gradé de l'armée comorienne (chef de corps) s'est tenu hier le 1er novembre, devant la cour d'assises de Moroni, qui avait pris l'apparence d'un camp retranché.
Au banc des accusés, plusieurs de ses frères d'arme de l'époque, suspectés d'avoir activement participé au meurtre commis au domicile de cet ancien proche de l'ex-président Ahmed Abdallah Sambi le 13 juin 2010.
Le verdict est tombé aux premières heures de la matinée : tous les accusés sont acquittés de toutes les lourdes charges qui pesaient à leur encontre et ce, au bénéfice du doute.
Cinq prévenus étaient appelés à la barre, dont quatre militaires et surtout l'ex-chef d'Etat-major, Salimou Mohamed Amiri, en poste de commandement au moment des faits.
Une lourde ambiance de règlements de compte plane au moment de l'assassinat
En 2010, la grande muette de l'archipel est secouée par de vives luttes intestines. Une lourde ambiance de règlements de compte plane au moment de l'assassinat.
Début avril, la maison du chef de la police part en fumée. Quelques semaines plus tard, le général Salimou Amiri, chef d'état-major, écrit une lettre visant directement le chef du cabinet militaire du président Sambi, accusé de fomenter un plan pour l'éliminer physiquement.
Selon certaines sources, le colonel Combo Ayouba, sans être implicitement nommé, est aussi dans la ligne de mire de ce courrier et mis à l'index par sa hiérarchie.
Le colonel Combo Ayouba était connu pour sa proximité avec le mercenaire franco-comorien Bob Denard. Ancien officier de police judiciaire, Combo Ayouba a appris son métier dans les années 1980, afin de servir au sein de la garde présidentielle.
La victime a de nombreuses reprises pris part aux multiples coups d'Etat qui ont émaillé la vie politique de l'archipel des Comores.
Source: indian-ocean-times.com