Premier vol raté pour l’Airbus A340-300, nouvellement acquis par la compagnie Air Madagascar. L’appareil qui devait s’envoler pour Marseil...
Premier vol raté pour l’Airbus A340-300, nouvellement acquis par la compagnie Air Madagascar. L’appareil qui devait s’envoler pour Marseille dans la soirée du mardi 17 avril n’a pu décoller que 24 heures plus tard, soit mercredi à 21h45.
Andry Rajoelina, président de la Haute autorité de la transition, devant un nouvel Airbus de la compagnie Air Madagascar, le 12 avril 2012, à l'aéroport d'Antananarivo RFI/Marie Audran |
Une panne technique a retardé de 24 heures le premier vol de l’Airbus A340-300. Selon L’Express de Madagascar, cette panne suscite une vive polémique sur la Grande Ile.
Baptisé « Elatra » ou « Ailes », le nouvel A340-300 d’Air Madagascar n’a pas pu prendre son envol mardi soir en raison d’une panne survenue au niveau du détecteur de l’incendie. Après avoir attendu plus de deux heures dans la salle d’embarquement, les passagers ont dû patienter encore 24 heures de plus avant de pouvoir embarquer pour Marseille mercredi 18 avril à 21h45.
Cet incident technique intervenu lors du premier vol commercial de l’avion ravive la polémique, notamment sur l’état de l’aéronef et sa rentabilité, relate L’Express de Madagascar. « C’était une panne rare mais connue. Une pièce a été défaillante et comme elle n’existait pas à Madagascar, il a fallu en faire venir de Maurice », explique Jean François Richard, directeur général d’Air France à Madagascar.
Il faut savoir que « Elatra » est co-exploité par Air Madagascar et Air France sous un système de vente location de 6 ans. Mais pendant les six premiers mois de sa mise en service, tous les frais de maintenance et les dépenses y afférentes sont à la charge de la compagnie française.
Suite au report de vol consécutif à la panne technique, c’est Air France qui s’est occupée de l’achat de la pièce, du coût de son transport ainsi que de l’hébergement de tous les passagers, précise L’Express de Mada. « Air Madagascar n’a pas eu à débourser un sou », souligne Jean François Richard.
Pour autant, ce premier raté a suscité de nombreux débats, notamment sur la question de surcoût de l’appareil, nouvellement acquis par la compagnie aérienne nationale malgache. Selon Raymond Rafalimanana, un économiste du transport aérien, la marge de bénéfice d’Air Madagascar avec ces appareils Airbus est moindre quasiment inexistante.
« Avec ces avions, la compagnie ne pourrait obtenir qu’une satisfaction morale et le bonheur de ses employés. Ces derniers auront assez de places pour partir en vacances avec leurs familles, étant donné que nous n’arriverons jamais à 100% du taux de remplissage », avance l’économiste dans les colonnes de l’Express.
Outre « Elatra », Air Madagascar attend l’arrivée d’un autre Airbus A340-300 d’ici au mois de juin pour renforcer sa flotte. Le coût global des deux appareils s’élève à environ 60 millions de dollars.
Source : L’Express de Madagascar
Avec linfo.re
COMMENTAIRES