D'importantes réserves d’hydrocarbures sont exploitables dans le canal du Mozambique, au sein de la Zone Economique Exclusive comorienn...
D'importantes réserves d’hydrocarbures sont exploitables dans le canal du Mozambique, au sein de la Zone Economique Exclusive comorienne.
Une vue sur Moroni, capitale des Comores |
L'Union des Comores tient peut-être la clef de son développement à venir. En effet, d'importantes réserves d'hydrocarbures, pétrole et gaz, sont à l'étude dans ses eaux depuis 2011. Les gisements semblent d'importance mondiale et l'exploitation est sur le point de débuter. On parle de réserves supérieures à celles du Qatar. Les firmes transnationales1 se disputent donc un marché qui s'annonce juteux et plusieurs milliards de dollars ont déjà été injectés sur place. En début d'année, ExxonMobil a signé un contrat d’exploitation pour 2,8 milliards de dollars. Les premiers revenus sont attendus pour l'année 2018.
Les contrats pétroliers signés assurent un partage des revenus entre les firmes étrangères qui exploitent la ressource et l’État comorien. Reste à savoir ce que fera l'Union des Comores de cet argent et si il profitera réellement à la population, laquelle figure parmi les plus pauvres au monde2. Une autre inquiétude pèse sur ces exploitations, leur impact sur l’environnement. En effet, face au peu d'implication de l’État et de l'absence d'organisme de contrôle, les sociétés pétrolières ont carte blanche et les associations écologistes tirent déjà la sonnette d'alarme.
Enfin, l’importance des réserves en hydrocarbures des Comores peut expliquer le regain d'intérêt de la France pour son ancienne colonie. Les récents échanges entre les deux États et la mise en place d'une feuille de route – largement critiquée à Mayotte – peuvent s'expliquer par la volonté de positionner les entreprises françaises. De plus, cela conforte l'intérêt stratégique de la présence française à Mayotte, cette dernière bénéficiant peut-être elle aussi de réserves d'hydrocarbures3.
- L'Italien ENI, la société anglo-néerlandaise Shell, les Américains d'Exxon-Mobil et le Chinois CNPC.
- L'Union des Comores est au 169ème rang mondial pour l'IDH.
- Des réserves existent au Mozambique, en Tanzanie, à Madagascar, à Juan de Nova et aux Comores.
Par Damien Gautreau