Fahmi et Sambi entrent en campagne depuis l’hexagone 2/2 « Je suis mandaté par vos compatriotes pour vous présenter officiellement le...
Fahmi et Sambi entrent en campagne depuis l’hexagone 2/2
« Je suis mandaté par vos compatriotes pour vous présenter officiellement les candidats soutenues par le parti Juwa », a-t-il scandé avant d’assumer le choix de la candidature de son ancien ministre des affaires étrangères. « C’est moi qui ai fait le choix de Fahami Said Ibrahim. Certes cela n’a pas été facile, mais je l’assume totalement », a dit l’ancien président provoquant à chaque fois des émotions au sein de la foule. M. Sambi a mis en avant sa confiance envers le candidat, ses capacités intellectuelles et son charisme. « Il est capable de faire face aux défis qui nous attendent dans les années à venir », a-t-il ajouté faisant allusion au dossier du pétrole.
Aux membres de la diaspore comorienne, l’homme au turban vert a adressé un message fort : « vous avez une lourde responsabilité pour l’avenir de notre pays. Vous êtes à l’extérieur du pays, mais beaucoup des décisions qui se prennent aux Comores dépendent de votre consentement », a-t-il martelé avant de lancer une pique au gouvernement par rapport à la rupture des relations diplomatique avec l’Iran. «C’est simple de rompre les relations diplomatiques, mais c’est difficile de les rétablir. Nous n’avons pas de confits avec l’Iran à quoi sert de rompre notre relation diplomatique ? », S’’interroge-t-il.
Avant de quitter les micros, l’ancien président a accusé les autorités actuelles d’avoir dégrader l’économie du pays dont la croissance est passée de 3,6% à 0,6% de 2011 à 2015.
Avant l’entrée sur scène de Me Fahmi, le candidat au gouvernorat de Ngazidja, Ahmed Abdallah Salim, a assuré aux enfants de la diaspora qu’une fois élu, il mettra tout en œuvre , pour leur accorder une place importante dans leurs pays d’origine. « Je suis un enfant de la diaspora, j’ai consacré 25 ans de ma vie ici en France, je ne peux jamais vous oublier », a-t-il soutenu.
Même si c’est toujours difficile d’enflammer les foules après un discours de Sambi, Me Fahmi a assuré sa prestation lors de son tour pour parler à la diaspora. Sachant bien que son discours était suivi dans le pays à travers la radio RCM 13, le principal candidat de l’opposition a d’abord tenu à rassurer les électeurs de Juwa attachés à la personnalité de Sambi. « Le président Sambi a eu raison d’avoir peur après tout ce qui s’est passé avec Ikililou Dhoinine, et d’être aussi méfiant. Mais assurez-vous qu’en ce qui me concerne je ne trahirai pas ma fidélité à Sambi, ni ma parole », a-t-il dit sous les applaudissements. « J’ai un nom que je dois préserver, je suis un enfant de feu Prince Said Ibrahim ». Après avoir vanté le bilan du quinquennat de Sambi, me Fahmi a dénoncé la mauvaise gestion du pays par les gouvernements successifs d’Ikililou Dhoinine.
« Ces gouvernements d’ Ikililou ont signé des contrats avec Colas sans appel d’offre. Mamadou a donné des milliards à cette société dans l’illégalité. Ce gouvernement a préféré mettre deux milliards pour faire recensement alors qu’on aurait pu se servir des données biométriques existantes », a accusé le candidat Fahmi assurant qu’une fois élu, il va mettre en place une grande réforme sur la justice.
Avant de clore son discours, le candidat du parti Juwa a mis en garde le gouvernement contre toute tentative de trucage des élections et il a interpelé l’armée nationale à ne pas céder à la manipulation, aux magouilles et à l’instrumentalisation des élections.
S’adressant directement au directeur de cabinet du président en charge de la défense dont il soupçonne de manœuvres de fraudes, Me Fahmi a promis que cette fois-ci « nous ne croiserons pas les bras ».
Mohamed Abdou Hassani (ORTEGA), envoyé spécial Karibu Hebdo